Les ports saoudiens impactés par les attaques houthies en mer Rouge

Les attaques houthies, visant des navires liés à Israël, perturbent le commerce mondial et affectent les ports saoudiens, avec une chute de 30% du trafic. Soutenus par l’Iran, les Houthis menacent des projets comme Neom, malgré les ripostes de la coalition occidentale. Ce conflit fragilise l’économie saoudienne, sans solution immédiate.
Depuis novembre 2023, les attaques des rebelles houthis yéménites en mer Rouge, visant initialement des navires liés à Israël en solidarité avec Gaza, ont perturbé le commerce maritime mondial, affectant indirectement les ports saoudiens, notamment celui de Djeddah, poumon économique du royaume.
Selon L’Orient-Le Jour, ces attaques, menées avec des missiles balistiques, des drones et des embarcations explosives, ont visé plus de 113 navires, dont le Magic Seas et l’Eternity C, coulés début juillet, causant quatre morts. Les Houthis, soutenus par l’Iran, contrôlent le détroit de Bab el-Mandeb, par où transite 12 % du commerce mondial, selon la Chambre internationale de la marine marchande.
Une économie saoudienne perturbée
Leur action a réduit de 60 % les revenus du canal de Suez en 2024, forçant des géants comme Maersk et CMA CGM à contourner l’Afrique, augmentant coûts et délais. Les ports saoudiens, bien que non directement ciblés, subissent des pertes collatérales.
Djeddah, qui gère 70 % du commerce maritime saoudien, a vu son trafic chuter de 30 % depuis 2024, selon The Economist. Les projets phares de l’Arabie saoudite, comme Neom et The Line, sont menacés par des survols de drones houthis, entravant les investissements.
L’Arabie saoudite, alliée des États-Unis dans la coalition Gardiens de la Prospérité, a riposté par des frappes, mais les Houthis, forts de données satellitaires russes via l’Iran, maintiennent leur pression. La France, via l’opération européenne Aspides, condamne ces attaques comme une « entrave à la liberté de navigation ».
Un cessez-le-feu fragile en mai dernier n’a pas empêché la reprise des hostilités, les Houthis exigeant un accès humanitaire à Gaza. Ce conflit, exacerbé par la guerre Israël-Hamas, fragilise l’économie saoudienne, dépendante du commerce maritime, et complique les relations régionales.