Grève de la faim des militants du «Handala» détenus en Israël
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Quatorze militants propalestiniens du navire Handala, intercepté par Israël alors qu’il tentait de livrer de l’aide à Gaza, ont entamé une grève de la faim le 28 juillet pour protester contre leur détention, jugée illégale par l’ONG Adalah.
Le 28 juillet, quatorze militants propalestiniens du Handala, navire appartenant à la « Flottille de la liberté », ont débuté une grève de la faim dans la prison de Givon, en Israël, pour dénoncer leur détention qu’ils qualifient d’illégale.
Comme concerté au départ du bateau, Emma et l’équipage toujours en prison ont entamé une grève de la faim.
— Emma Fourreau (@emma_frr) July 27, 2025
Impensable de recevoir de la nourriture d’une armée qui affame le peuple palestinien.
Israël doit mettre fin immédiatement au blocus illégal de Gaza et au génocide. pic.twitter.com/TPAIsctUgh
Intercepté samedi par l’armée israélienne en eaux internationales alors qu’il acheminait de l’aide humanitaire vers Gaza, le navire transportait 21 passagers de dix nationalités, dont deux députées de La France insoumise (LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, et deux journalistes d’Al-Jazeera.
Refus d’expulsion de la part des militants
Selon l’ONG israélienne Adalah, qui leur fournit une aide juridique, les audiences concernant leur maintien en détention se sont conclues lundi, les 14 militants refusant une expulsion accélérée. Adalah dénonce une « violation flagrante du droit international », affirmant que les militants, emmenés de force en Israël, participaient à une mission civile pacifique avec pour objectif de briser le blocus de Gaza, en place depuis 2007. Le bateau transportait des fournitures médicales, des denrées alimentaires et des peluches pour enfants.
L’un des militants, l’Américain Christian Smalls, a fait état de « violences physiques » lors de son arrestation, tandis que d’autres ont décrit des conditions de détention « mauvaises ». Deux passagers binationaux, Bob Subery et Huwaida Arraf (israélo-américains), ont été libérés, et Gabrielle Cathala a accepté l’expulsion et évoqué un « kidnapping » de l’armée israélienne.
Je suis arrivée en France ce soir après avoir été kidnappée par l’armée israélienne puis retenue illégalement pendant 41 heures.
— Gabrielle Cathala (@GabrielleCthl) July 28, 2025
L’ensemble des camarades toujours enfermés par Israël doivent être immédiatement libérés !
Que font @EmmanuelMacron et @jnbarrot ?
Cette action intervient dans un contexte tendu, six semaines après l’interception d’un autre bateau de la flottille, le Madleen, avec à son bord l’activiste Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI Rima Hassan. À Caen, le 27 juillet, une centaine de personnes se sont rassemblées pour exiger la libération d’Emma Fourreau, qui a déclaré sur X : « Impensable de recevoir de la nourriture d’une armée qui affame le peuple palestinien ». Son assistant, Noé Gauchard, a dénoncé une arrestation « inhumaine » d’un bateau transportant des biens non menaçants.
La « Flottille de la liberté » s’inscrit dans une série d’initiatives menées par la gauche pour attirer l’attention sur la situation humanitaire à Gaza, ravagée par 21 mois de conflit. Cette « mission humanitaire » dont le but principal est la sensibilisation du grand public a été entachée par la présence de drogue à bord du navire.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a justifié l’interception, affirmant que le navire violait le blocus naval. Les militants, par leur grève de la faim, entendent maintenir la pression pour leur libération et la levée du blocus.
