Helsinki et Vilnius relancent la production de mines antipersonnel pour leurs armées et pour Kiev

La Lituanie et la Finlande ont entamé les préparatifs pour produire des mines antipersonnel, après leur retrait de la Convention d’Ottawa. D'après Reuters, cette décision vise à renforcer leur sécurité nationale et à soutenir l’Ukraine, dans un contexte de réorientation stratégique en Europe du Nord-Est.
La Lituanie et la Finlande envisagent de lancer, dès l’année prochaine, la production nationale de mines antipersonnel, rapporte Reuters. D'après l’agence, cette initiative s’inscrit dans un contexte de renforcement des capacités de défense et de volonté d’assurer un soutien accru à l’Ukraine. Les deux pays ont amorcé les démarches pour se retirer de la Convention d’Ottawa, un traité international interdisant l’usage et la fabrication de ces armes.
Le processus de retrait, d’une durée de six mois, doit précéder le démarrage de la production. Selon les autorités lituaniennes, des investissements importants sont prévus dans les systèmes de défense, incluant aussi bien des mines antichars que des mines antipersonnel. Il est également prévu que les équipements produits puissent être exportés vers des pays partenaires, dont l’Ukraine.
En Finlande, pays membre de l’OTAN disposant de la plus longue frontière terrestre avec la Russie (1340 km), cette décision est présentée comme une mesure stratégique visant à renforcer l’autonomie en matière de défense. Les responsables finlandais soulignent l’efficacité et le coût réduit de ce type d’armement, tout en mentionnant la possibilité d’en faire bénéficier l’Ukraine.
Avant leur adhésion à la Convention d’Ottawa, la Finlande et la Lituanie disposaient déjà de stocks de mines antipersonnel. Plusieurs entreprises de défense finlandaises ont manifesté leur intérêt pour reprendre la production, en coordination avec les autorités militaires.
La Convention d’Ottawa, ratifiée à ce jour par 164 États, impose à ses membres de ne pas utiliser, produire, stocker ni transférer ce type d’armement. Elle prévoit également une déclaration annuelle sur les stocks restants et leur élimination progressive.