Trump sous pression pour durcir les sanctions contre la Russie

Malgré son intention déclarée de ne pas introduire de nouvelles mesures contre la Russie dans le contexte du conflit en Ukraine, le président américain risque d'être confronté à une loi promulgée au Sénat imposant des droits de douane de 500% aux pays qui commercent avec Moscou, selon NBC News.
Donald Trump fait face à des pressions de la part de hauts responsables américains pour envisager des sanctions plus sévères à l'encontre de la Russie, rapporte ce 29 mai NBC News.
La chaîne américaine souligne également que le président américain « pourrait ne pas avoir le choix » si les « faucons » du Sénat parvenaient à faire adopter un projet de loi prévoyant des droits de douane de 500 % pour les pays qui achètent du pétrole, du gaz, de l'uranium et d'autres produits russes. Ces mesures ont été présentées début avril par un groupe de 50 sénateurs des partis démocrate et républicain américains.
Le 26 mai, Donald Trump a clairement fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de faire pression sur la Russie ni d'imposer de sanctions sévères, rapporte le New York Post, citant des sources informées du contenu de l'entretien. Cette déclaration faisait suite à son dernier entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, le 19 mai. Selon le quotidien américain, le président américain a également indiqué qu'il renonçait à l'engagement qu'il avait pris précédemment auprès des dirigeants français, allemand et britannique d'adhérer à leurs mesures de restriction contre la Russie.
Les pays européens, quant à eux, maintiennent leur position de fermeté. Le 20 mai, l'Union européenne a approuvé un 17e paquet de sanctions contre la Russie. Elles ont touché des secteurs russes tels que la défense, l'énergie et la finance, ainsi que la « flotte fantôme ». Le Royaume-Uni a également introduit des mesures restrictives, visant 82 personnes et entités, ainsi que 18 navires, dans le cadre de la lutte contre la « flotte fantôme ».
Le président russe Vladimir Poutine a, pour sa part, appelé à agir en réponse aux sanctions occidentales. « Ils essaient de nous étouffer, et nous devrions agir en conséquence », a-t-il déclaré.