Donald Trump veut un accord avec l’Iran, mais Israël menace d’attaquer : vers un désaccord total ?

Alors que Donald Trump intensifie les négociations pour un nouvel accord nucléaire avec l’Iran, Israël menace de frapper militairement sans attendre. Le Premier ministre israélien Netanyahou, de plus en plus isolé, s’oppose frontalement aux efforts diplomatiques américains, faisant planer un risque immédiat d’escalade militaire au Moyen-Orient.
En pleine reprise des négociations sur le nucléaire iranien, le président américain affiche sa volonté de parvenir à un accord rapide. Des progrès ont été enregistrés sous la médiation d’Oman. Un compromis provisoire est envisagé : gel partiel de l’enrichissement iranien contre un allègement ciblé des sanctions. Donald Trump a déclaré le dimanche 25 mai qu’il espérait « quelque chose de bon » prochainement.
Pour Washington, l’objectif est de limiter rapidement le programme nucléaire iranien, tout en évitant un nouveau conflit au Moyen-Orient. L’envoyé spécial américain Steve Witkoff a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangeres, Abbas Araghchi, à Rome, dans le cadre de ces pourparlers. Mais les discussions butent toujours sur un point-clé : l’exigence américaine d’un arrêt total de l’enrichissement, une ligne rouge que Téhéran refuse de franchir.
Israël multiplie les menaces de frappe unilatérale
Face à ces efforts diplomatiques, Tel-Aviv adopte une posture agressive. Selon The New York Times, Benjamin Netanyahou a ordonné à ses forces armées de se préparer à frapper les installations nucléaires iraniennes en moins de sept heures. Même si un accord est signé entre les États-Unis et l’Iran, Israël affirme qu’il pourrait attaquer sans coordination. Cette attitude a été qualifiée de « très préoccupante » par les services de renseignement américains, qui doutent de l’efficacité d’une frappe israélienne sans appui de Washington.
Donald Trump a tenté de calmer la situation lors d’un échange téléphonique tendu avec Netanyahou, comme le rapporte Axios. Le président américain a exhorté Israël à ne pas « antagoniser » les négociations en cours. La secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem a répété le message : « Donald Trump veut donner une chance à la diplomatie », a-t-elle déclaré.
Une menace réelle d’escalade régionale
Les autorités iraniennes ont réagi fermement. Le commandant du Corps des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a averti que toute agression israélienne recevrait une réponse immédiate : « Nos mains sont sur la gâchette », a-t-il déclaré selon les médias iraniens. Pour l’Iran, frappé économiquement par de lourdes sanctions, un accord avec Washington représente une grande opportunité. Mais pas à n’importe quel prix.
Le soutien implicite de certains États du Golfe aux pourparlers, y compris l’Arabie saoudite, souligne un isolement croissant d’Israël. Des efforts de coopération régionale sur le nucléaire sont en discussion, une option qui inquiète Israël, désireux de rester l’unique puissance nucléaire officieuse de la région.