Pas de carte militaire ? Pas de place à la fac ! Les Ukrainiens priés de présenter des justificatifs militaires pour la rentrée

Pas de carte militaire ? Pas de place à la fac ! Les Ukrainiens priés de présenter des justificatifs militaires pour la rentrée© Jose Colon/Anadolu Source: Gettyimages.ru
Des soldats ukrainiens lors d'un entraînement, le 21 avril 2025 (photo d'illustration).
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Pour s’inscrire dans des établissements d’enseignement supérieur à la rentrée 2025, les Ukrainiens de sexe masculin devront justifier d’une inscription à la conscription. Cette obligation concerne également les jeunes qui souffleront, cette année, leur 17e bougie.

Pas de carte militaire ? Pas de place à la fac ! Telle est la règle imposée aux jeunes hommes ukrainiens par les récents tours de vis législatifs de Kiev autour de la conscription.

Dans le cadre de la loi (n° 4197-IX) du 9 janvier 2025, sous peine d’amende, les jeunes Ukrainiens de sexe masculin atteignant l’âge de 17 ans au cours de l’année doivent, du 1er janvier au 31 juillet, s’assurer d’être inscrits à la conscription. Une obligation qui figurait déjà, mais avec une fenêtre de temps plus limitée, dans une loi (3633-IX) adoptée par la Rada et promulguée par Volodymyr Zelensky en avril 2024.

Un texte législatif auquel a notamment renvoyé, le 15 mai, le site Obrazovanie.ua, stipulant que pour la rentrée de cette année, tout postulant à un établissement d’études supérieures en Ukraine né après 2009 devait soumettre à sa candidature un justificatif d’enregistrement militaire, comme une carte d’identité militaire ou un certificat d’inscription auprès d’un bureau de conscription.

Pour obtenir ce sésame, les plus jeunes peuvent notamment se tourner vers l’application de l’armée ukrainienne Reserve+ (via laquelle ils étaient déjà tenus de mettre à jour leurs données militaires), « ce qui est particulièrement pratique pour ceux qui se trouvent hors d'Ukraine », a pour sa part noté TSN, le service d'information de la chaîne ukrainienne 1+1.

Une application à travers laquelle les Ukrainiens « reconnus comme partiellement aptes au service militaire » ont par ailleurs été appelés à prendre rendez-vous pour un « nouvel examen » médical auprès de la commission médicale militaire. Un examen qui doit être passé « avant le 5 juin 2025 », conformément à une loi (n° 4235-IX), celle-ci signée le 12 février par Volodymyr Zelensky.

Des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de désertions

Kiev a tenté à plusieurs reprises de regarnir les rangs de ses forces armées, qui souffrent d’une pénurie chronique de moyens humains, à travers des vagues de mobilisation ou encore en abaissant l’âge de la conscription de 27 à 25 ans. En son temps, l’administration américaine de Joe Biden avait fait pression sur l'Ukraine pour abaisser cette limite d’âge à 18 ans.

En début d’année, l’armée ukrainienne a annoncé le lancement d’un « projet » destiné aux volontaires âgés de 18 à 24 ans, sous la forme d’un contrat d’un an, faisant miroiter des compensations financières « attractives », une formation militaire « basée sur les normes de l'OTAN » ainsi que des « garanties sociales indisponibles dans tout emploi civil ».

Depuis le début de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, en février 2022, des vidéos montrant des militaires ukrainiens s’emparant par la force d’hommes en pleine rue circulent régulièrement sur les réseaux sociaux. « La politique de mobilisation est complètement ratée, mais il n'y a pas d'alternative », confiait notamment en début d’année à RFI Sergueï, un engagé volontaire, et qui selon le média public français refusait « de juger les copains restés en retrait ».

Bien que les belligérants communiquent rarement sur leurs pertes, au 7 mai, le site LostArmour affirmait avoir répertorié 68 578 avis de décès publiés en Ukraine et 61 825 personnes ayant cessé de communiquer. Des chiffres loin des « 43 000 » annoncés par Volodymyr Zelensky, fin 2024, sur les réseaux sociaux. S’ajouteraient à ces morts côté ukrainien, toujours selon LostArmour, 43 698 affaires pénales ouvertes pour « désertion » et 152 213 autres pour « abandon d’une unité militaire sans autorisation ».

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