Vers un conflit ouvert après les frappes indiennes au Pakistan ?

L’Inde a frappé neuf sites au Pakistan le 6 mai 2025, en réponse à l’attentat de Pahalgam, accusant Islamabad de terrorisme. Le Pakistan, dénonçant un « acte de guerre », promet une riposte, accentuant les tensions. Les appels internationaux à la désescalade manquent de poids face au risque de conflit nucléaire.
Dans la nuit du 6 au 7 mai 2025, l’Inde a déclenché l’opération Sindoor, lançant des frappes aériennes sur neuf localités au Pakistan, dont Kotli, Muzaffarabad et Ahmed Pur East.
Utilisant des Rafale équipés de missiles SCALP, l’Inde a visé des « infrastructures terroristes » liées à l’attentat de Pahalgam du 22 avril, qui a tué 28 personnes, majoritairement des touristes hindous.
New Delhi accuse le Pakistan de soutenir des groupes comme Lashkar-e-Taiba, affilié à The Resistance Front, auteur revendiqué de l’attaque. Le Pakistan dénonce une « agression non provoquée », faisant état de neuf morts, dont trois enfants, et de 38 blessés. Il affirme avoir abattu cinq avions indiens, ce que l’Inde nie.
La communauté internationale appelle à la désescalade
Le ministère indien de la Défense insiste sur la précision des frappes, évitant les cibles militaires, mais le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif qualifie l’opération d’« acte de guerre », promettant une réponse « au moment et lieu de notre choix ».
À New Delhi, Narendra Modi déclare vouloir « raser les refuges terroristes », tandis que des manifestations anti-indiennes ont éclaté à Islamabad.
Depuis l’attentat de Pahalgam, l’Inde a suspendu le traité des eaux de l’Indus, fermé la frontière d’Attari-Wagah et expulsé des diplomates pakistanais. Le Pakistan a riposté en suspendant l’accord de Simla, fermant son espace aérien et intensifiant les tirs de mortier le long de la Ligne de contrôle, tuant trois civils indiens.
Les deux nations, nucléarisées, ont frôlé la guerre en 2019 après des frappes à Balakot, et la situation actuelle ravive ces craintes. Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a averti dès le 28 avril d’une attaque « imminente », tandis que l’Inde a organisé des exercices de défense civile dans sept États le 7 mai, une première depuis 1971.
L’ONU, les États-Unis, par la voix de Marco Rubio, et la Chine appellent à la désescalade, tandis que Donald Trump a qualifié les frappes de « honte ». Le risque d’un conflit ouvert persiste, alimenté par une rhétorique belliqueuse et l’absence de médiation efficace.