Pour Hillary Clinton, Donald Trump n'est plus du tout hilarant
La candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2016 a expliqué à la NBC que son milliardaire de rival, le républicain Donald Trump était un personnage «honteux» et «malsain», revenant sur les propos de ce dernier sur les musulmans.
Sous les applaudissements de son auditoire, Hillary Clinton a condamné les propos de Donald Trump, affirmant que ce dernier était «dangereux» et qu'il n'était «plus du tout drôle».
Donald Trump avait en effet récemment appelé à une surveillance accrue des mosquées sur le sol américain et proposait d'interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, à la suite des attaques terroristes islamistes perpétrées le 13 novembre à Paris et le 2 décembre à San Bernardino en Californie.
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— CNN (@CNN) December 11, 2015
Selon Hillary Clinton, Trump tient régulièrement des discours qui font «éclater de rire les gens qui les écoutent», sauf qu'avec ses dernières déclarations, il a franchi la ligne rouge.
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Pour la candidate républicaine la rhétorique de Trump, plutôt que de combattre l'idéologie de l'Etat islamique, nuit à la capacité des Etats-Unis à combattre la montée de cette idéologie extrémiste, alimentant au contraire la «propagande» du groupe qui utilise ses discours pour envenimer les tensions et recruter de jeunes musulmans dans ses rangs.
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La candidate n'est pas la seule à critiquer avec véhémence le républicain pour ses propos contreversés. Au sein même de son propre bloc politique, les condamnations de ces propos se font entendre.
Ainsi, le sénateur Lindsey Graham, a déclaré au Guardian que «Donald Trump a franchi un nouveau pas dans la xénophobie et l'intolérance religieuse», tandis que l'ancien vice-président Dick Cheney a affirmé dans une interview radiophonique que le plan de Trump «va contre tout ce en quoi [nous] croyons».
Malgré ce contrecoup rhétorique, Donald Trump semble néanmoins avoir touché une corde sensible chez les électeurs républicains. En effet, ces derniers auraient plutôt tendance à soutenir ses propositions d'interdire à tous les musulmans d'entrer aux États-Unis que de s'y opposer, selon un sondage de NBC News et du Wall Street Journal.
Dans un autre sondage du New York Times publié jeudi, le magnat de l'immobilier a reçu l'appui de 35% des électeurs à la primaire républicaine à l'échelle nationale.