Netanyahou à Gaza : une visite pour marteler la poursuite de l’offensive

Le Premier ministre israélien s'est rendu dans la bande de Gaza pour insister sur l'importance de l'offensive en cours dans l'enclave palestinienne. L'armée israélienne occupe 17% du territoire et entend couper en deux les voies entre Rafah et Khan Younès.
Le 15 avril 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est rendu dans le nord de la bande de Gaza, accompagné du ministre de la Défense Israël Katz et de hauts responsables militaires, selon un communiqué de son bureau relayé par Reuters.
Cette visite, la première depuis l’intensification des combats en mars après la rupture d’un cessez-le-feu, visait à réaffirmer la détermination d’Israël à poursuivre son offensive contre le Hamas. Lors d’un briefing sécuritaire avec des soldats, Netanyahou a déclaré : « Nous insistons pour que nos otages soient libérés et pour atteindre tous nos objectifs de guerre, grâce à nos héroïques combattants. »
Netanyahou en cavalier seul
Il a ajouté : « le Hamas continuera de subir coup après coup » tant que les 59 otages restants ne seront pas libérés. Cette visite intervient dans un contexte d’escalade militaire. Depuis le 18 mars, Israël a repris ses frappes aériennes et incursions terrestres, tuant plus de 1 500 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Le Premier ministre israélien a vanté la stratégie de « pression maximale », incluant la création du corridor Morag pour diviser Rafah de Khan Younès, comme un moyen de forcer le Hamas à céder. Le Guardian rapporte que l’armée a occupé 17 % du territoire de Gaza pour établir des zones de sécurité, une tactique critiquée comme visant un contrôle permanent.
La visite a suscité des réactions contrastées. En Israël, le Forum des familles d’otages a exprimé son « horreur » face à l’expansion militaire, craignant pour la vie des captifs. Netanyahou est accusé de défier les appels internationaux à la désescalade, notamment celui d’Emmanuel Macron. À Gaza, où un blocus humanitaire perdure, les frappes du 14 avril ont tué 26 personnes à Gaza-Ville, selon Al Jazeera.
Le Hamas a signalé avoir perdu le contact avec des gardiens d’otages après un bombardement, sans confirmation israélienne.
Netanyahou, sous pression interne et internationale, semble miser sur la force pour consolider son pouvoir mais cette stratégie risque de compliquer les pourparlers sur les otages et d’aggraver la crise humanitaire.