Frappe à Soumy : l’une des victimes serait le commandant d'une unité de l'armée ukrainienne

Au lendemain de la frappe russe à Soumy, qui selon les autorités ukrainiennes aurait tué 35 personnes, dont 2 mineurs, et fait 117 blessés, des informations ont circulé dans les médias ukrainiens concernant l’identité de victimes. Parmi elles figurerait le commandant de la 27e brigade de lance-roquettes.
Qui sont les victimes de la frappe russe à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine ? Ce 14 avril, plusieurs médias ukrainiens qui se sont penchés sur la question ont rapporté la publication, sur la page Facebook de l'administration militaire du district de Berdichev, de la nécrologie du colonel Yuri Yula.
Présenté comme le commandant adjoint de la 26e brigade d'artillerie basée dans cette ville de la région de Jytomyr, dans l’ouest de l’Ukraine, celui-ci aurait subi des blessures « incompatibles avec la vie » lors de l’attaque à Soumy.
Une information notamment reprise par Ukrayinska Pravda, qui renvoie vers le site du Conseil municipal de Berdichev. Selon ce média ukrainien, Yula avait été nommé en 2023 à la tête de la 27e brigade de lance-roquettes, basée à Soumy.
La publication sur le site du Conseil municipal, tout comme celle sur le réseau social américain, a visiblement été supprimée depuis. Autre nécrologie de soldat à circuler, celle de Volodymyr Zherebtsov, 37 ans, originaire de la région de Tchernigov dans le nord de l’Ukraine.
L’administration militaire prise à partie par des élus
« Encore une fois, les Russes avaient des informations sur le rassemblement » avait fustigé sur les réseaux sociaux, quelques heures après cette frappe, la députée ukrainienne Mariana Bézouglaïa. « Des informations ont encore fuité » avait alors fustigé cette élue ukrainienne, membre de la commission Défense de la Rada, déplorant que « personne n’a été puni pour les cas précédents ».
Bézouglaïa a ainsi, une fois de plus, mis en avant une frappe russe effectuée en novembre 2023 contre une cérémonie à Zaporojié de la 128e brigade d'assaut de montagne.
Autre coup de gueule à trouver écho dans les médias ukrainiens dans la foulée de cette frappe ; celui d’Artiom Semenikhine, le maire Konotop, une ville située dans la région de Soumy. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’édile appelle au chef de l’administration militaire régionale, Volodymyr Artyukh, à démissionner si celui-ci ne se mettait pas « à genoux » pour présenter ses excuses à la population.
Ce 14 avril à la mi-journée, dans son communiqué d’activité quotidien, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir neutralisé « plus de soixante militaires » ukrainiens, via le tir de deux missiles balistiques contre « les lieux d’une réunion du commandement » d’un groupement de l’armée ukrainienne à Soumy. Commentant cette frappe, le porte-parole du Kremlin a déclaré que l'armée russe frappait « exclusivement des cibles militaires et quasi militaires » en Ukraine.