L’Ukraine reçoit un milliard d’euros issus des avoirs russes gelés

L’UE accorde un milliard d’euros à l'Ukraine. C’est le troisième versement financé non par les caisses européennes, mais grâce aux revenus tirés des avoirs russes gelés.
L’Union européenne a versé un milliard d’euros à l’Ukraine dans le cadre de l’initiative du G7 « Extraordinary Revenue Acceleration for Ukraine » (ERA), financée par les revenus issus des avoirs russes gelés en Europe, a annoncé le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, sur son compte Telegram. Il s’agit du troisième versement depuis le lancement du programme. Cette aide a été officialisée lors d’une rencontre à Bruxelles avec le commissaire européen à l’Économie et à la Productivité Valdis Dombrovskis le 9 avril.
Denys Chmyhal a également indiqué que la priorité du gouvernement ukrainien était d'aller même plus loin dans leur affaire criminelle et de confisquer tous les avoirs souverains russes gelés.
En octobre 2024, les dirigeants du G7 ont publié une déclaration conjointe annonçant un accord sur les modalités d’un prêt de 50 milliards de dollars en faveur de l’Ukraine. Il a été précisé que ce financement serait garanti par les revenus futurs générés par les actifs souverains russes gelés « dans le respect des législations nationales des pays du G7 et du droit international ». Les États-Unis ont promis d’en fournir 20 milliards, tandis que les 30 milliards restants seront mobilisés par l’ensemble des membres du G7 et de l’Union européenne.
La Russie qualifie de « vol » le gel et l’utilisation des actifs russes par les pays occidentaux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déjà mis en garde contre de possibles poursuites judiciaires en cas de transfert de ces fonds. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait aussi de son côté rappelé que Moscou pourrait prendre des mesures de rétorsion, notamment en conservant les fonds occidentaux encore présents en Russie. Après le début du conflit en Ukraine, l’Union européenne et les pays du G7 ont gelé près de 300 milliards d’euros d’avoirs russes, dont 200 milliards sont détenus par des institutions financières en Europe.