L'ancien Premier ministre australien écrit que l’Occident doit « être prêt à proclamer la supériorité évidente de notre culture sur une culture qui justifie le fait de tuer des gens au nom de Dieu ». Il poursuit : « On ne peut pas rester dans le déni au sujet du gigantesque problème au sein de l’islam ». Tony Abbott est un ancien séminariste catholique, surnommé le « moine fou » qui a quitté ses fonctions de Premier ministre en septembre dernier.
Il affirme également que 30% des musulmans français et britanniques cautionnaient les objectifs voire les méthodes de l’Etat islamique.
Dans cette tribune très virulente il explique que « L’islam n’a jamais connu sa propre version de la Réforme et des Lumières, et l’acceptation consécutive du pluralisme et de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ». Il continue en affirmant que « les cultures ne sont pas toutes égales ».
Cette tribune publiée en pleine polémique sur Donald Trump et ses propos sur les musulmans a engendré de vives réactions. Bill Shorten, le chef de l’opposition travailliste a accusé l’ancien Premier ministre de vouloir diviser le pays : « Les propos incendiaires portent atteinte aux efforts pour construire la cohésion sociale, le respect mutuel, et peuvent potentiellement nuire aux efforts des services de sécurité pour garder les Australiens en sécurité ».
Nail Aykan, le directeur général du Conseil islamique de Victoria, a déclaré à la BBC que les propos de Tony Abbot étaient « complètement nuls ». Il lui a conseillé de rencontrer de vrais musulmans et de connaitre leur point de vue avant de juger toute une population.
Réaction plus mesurée de son successeur Malcolm Turbull : « Ce que nous ne devons pas faire, et je suis sûr que Tony Abbott en est d’accord, c’est le jeu de nos ennemis et chercher à rendre responsables l’ensemble des musulmans pour les crimes de quelques-uns ».