L'aviation israélienne frappe une nouvelle fois la Syrie

Dans la nuit du 24 au 25 mars, l'aviation israélienne a mené plusieurs raids sur deux bases militaires syriennes: l'une sur Palmyre, l'autre sur l'installation T4 proche de Homs. Depuis la chute du gouvernement Assad en décembre dernier, l'État hébreu multiplie les raids sur le territoire syrien.
«L'armée israélienne a attaqué il y a peu de temps les capacités militaires qui se trouvaient dans la zone des deux bases militaires syriennes, Palmyre et T4», a annoncé le porte-parole arabophone de l'armée israélienne sur sa page X le 25 mars. La base T4, également connue sous le nom de base aérienne Tiyas, est située dans le centre de la Syrie, à l'ouest de la ville de Palmyre, dans le gouvernorat de Homs.
Le 25 mars 2025, la Syrie a donc de nouveau été le théâtre de frappes israéliennes, marquant une escalade dans un contexte déjà volatile. Selon des annonces relayées par l’armée israélienne, deux bases militaires situées dans le centre du pays ont été ciblées dans la nuit. Ces opérations, qui s’inscrivent dans une série d’interventions militaires israéliennes depuis la chute du gouvernement de Bachar el-Assad en décembre 2024, viseraient, selon les déclarations officielles, des infrastructures considérées comme des menaces potentielles pour la sécurité d’Israël.
Israël hostile au nouveau gouvernement
Bien que les détails restent flous, ces bombardements surviennent dans un climat de méfiance persistante entre Israël et les nouvelles autorités syriennes, dominées par des groupes islamistes comme Hayat Tahrir al-Cham (HTC). Ces frappes ne sont pas un événement isolé. Depuis la fin de l’année 2024, Israël a intensifié ses opérations en Syrie, profitant de l’instabilité politique pour neutraliser des installations militaires héritées de l’ancien gouvernement ou soupçonnées d’être aux mains de factions hostiles.
Le 25 février, des frappes avaient déjà fait deux morts dans des positions militaires syriennes, suivies d’autres attaques notables, comme celle du 17 mars près de Deraa, qui avait coûté la vie à trois personnes. L’opération la plus récente, datée du 25 mars, semble poursuivre cet objectif stratégique : empêcher toute reconstitution d’un arsenal militaire qui pourrait être utilisé contre l’État hébreu, notamment dans les régions proches du Golan, occupé par Israël depuis 1967.
Le Hezbollah, allié historique de l’ancien régime syrien, a dénoncé une «agression flagrante» visant à déstabiliser davantage la Syrie. De son côté, Israël justifie ses actions comme une mesure de légitime défense, arguant que la transition politique syrienne ne doit pas permettre l’émergence de nouvelles menaces à ses frontières.