Israël dit vouloir occuper plus de territoires à Gaza

Le ministre israélien de la Défense a fait savoir que l'Etat hébreu avait l'intention d'occuper plusieurs pans du territoire gazaoui. L'armée israélienne a récemment lancé une opération terrestre dans le nord de l'enclave, mettant fin ainsi à un cessez-le-feu fragile qui avait duré deux mois.
Le 21 mars 2025, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a dévoilé une nouvelle phase dans le conflit à Gaza, ordonnant à l’armée israélienne (Tsahal) de «s’emparer de zones supplémentaires, d’évacuer la population et d’étendre les zones de sécurité» autour de l’enclave pour protéger les communautés israéliennes et les soldats.
Ces déclarations, prononcées après la fin d’un cessez-le-feu de deux mois le 17 mars, coïncident avec le lancement de l’opération «Force et Épée», marquée par des frappes aériennes massives ayant causé plus de 500 morts en quelques jours, selon les autorités gazaouies contrôlées par le Hamas.
Une stratégie soutenue par Washington
Israël Katz a justifié cette offensive par l’échec des négociations pour libérer les 24 otages israéliens encore en vie, capturés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. «Vous perdrez davantage de territoire», a-t-il lancé au groupe palestinien, suggérant une stratégie visant à réduire son emprise sur Gaza.
Cette approche marque une évolution des objectifs initiaux – détruire les capacités militaires et gouvernantes du Hamas – vers une expansion territoriale concrète, avec l’établissement de zones tampons élargies, notamment dans le corridor de Netzarim et au nord de l’enclave.
Ce plan fait écho à une proposition controversée d'Israël Katz en février 2025, inspirée par Donald Trump, visant à encourager un départ volontaire des habitants de Gaza, une idée rejetée par l’Égypte et la Jordanie.
Sur le plan international, l’administration Trump a salué cette fermeté, la porte-parole Karoline Leavitt déclarant le 18 mars sur Fox News que «les terroristes paieront un prix». À l’inverse, le Hamas a accusé Israël de «mettre en danger la vie des otages», tandis que des manifestations de familles d’otages ont éclaté à Jérusalem. À Gaza, où plus de 47 000 personnes ont péri depuis octobre 2023 selon le ministère local de la Santé, les évacuations forcées et les bombardements intensifs ravivent les craintes d’une crise humanitaire encore plus grave.