Vucic : le peuple serbe ne veut pas de révolution de couleur ni de violence

À Belgrade, 56 personnes ont été hospitalisées et 22 interpellées après des manifestations. Vucic a affirmé que la Serbie refusait toute révolution et violence, dénonçant des accusations mensongères contre la police. Il a salué la stabilité préservée et le professionnalisme des forces de l’ordre, soulignant qu’aucune matraque n’avait été utilisée.
À Belgrade, les manifestations antigouvernementales non autorisées de ces derniers jours ont conduit à l’hospitalisation de 56 personnes. Selon les autorités serbes, ces manifestations se sont déroulées sans accident grave ni victime. Par ailleurs, 22 personnes ont été interpellées.
S’adressant à la nation, le président Aleksandar Vucic a affirmé que le peuple serbe avait montré son rejet de révolution de couleur et de toute forme de violence. Selon lui, le message était clair : la Serbie ne veut ni chaos ni déstabilisation, et cette réalité a été comprise par tous.
Il a également tenu à démentir fermement les accusations selon lesquelles la police aurait utilisé une arme sonore, qualifiant ces allégations de mensonge ignoble. Le chef d’État serbe a expliqué que sur les réseaux sociaux, une arme anti-drone était faussement présentée comme une telle arme sonore. Il a insisté sur le fait que les forces de l’ordre n’avaient même pas utilisé de matraques au cours des événements. Le président Vucic a conclu en déclarant que la Serbie avait remporté une victoire, ayant réussi à préserver la paix et la stabilité dans le pays.
Sur place, les manifestants ont fini par quitter la place, permettant un retour progressif de la circulation dans le centre-ville. Les unités renforcées de la police, déployées aux abords des bâtiments gouvernementaux, ont également quitté leurs postes en nombre significatif. Aucun incident majeur n’a été signalé, et les forces de l’ordre n’ont ni utilisé la force ni tenté de disperser la foule. Dans Belgrade, la présence policière reste visible, notamment avec des patrouilles de la police routière et des équipes de secours stationnées aux principaux carrefours.
En 2024, la Serbie a connu de nombreuses manifestations contre l’exploitation du lithium et des rassemblements provoqués par la mort de 15 personnes à la suite de l’effondrement d'un auvent à la gare à Novi Sad, deuxième plus grande ville du pays. L'accident s'était produit quatre mois après la fin des travaux de rénovation du bâtiment de la gare. De nombreux manifestants ont pointé du doigt des négligences dans la réalisation des travaux et dénoncé des faits de corruption.
Les autorités du pays continuent d'appeler les étudiants et l'opposition au dialogue. Le président Vucic a indiqué qu'environ 3 milliards d'euros avaient été investis depuis l'étranger pour soutenir les mouvements d'opposition dans le but de le renverser.