FT : l'UE entend priver la Hongrie de son droit de vote

L'UE aurait de nouveau soulevé la question du blocage des droits de vote de la Hongrie, puisque les États membres n'ont pas réussi à persuader Budapest de lever son veto à l'extension des sanctions individuelles à l'encontre de la Russie, selon le Financial Times. L'UE pourrait recourir à cette solution, mais s'inquiète des défis politiques.
Dans l'Union européenne, de hauts fonctionnaires discutent d'une possible privation des droits de la Hongrie ont repris en raison de la position de Budapest, qui pourrait bloquer les décisions communes de l'UE à l'encontre de la Russie, a rapporté le Financial Times le 14 mars. Cependant, selon le quotidien britannique, les responsables européens sont tout à fait «conscients des défis politiques et des implications d'une telle décision».
Le FT a indiqué que ces discussions ont eu lieu après que les représentants permanents de l'UE ne soient pas parvenus à persuader la Hongrie de lever son veto à l'extension des sanctions individuelles contre la Russie, après une semaine de négociations difficiles.
Dans le même temps, la Hongrie a exigé la levée des sanctions à l'encontre d'un certain nombre d'hommes d'affaires russes, dont le milliardaire Mikhaïl Fridman. Dans le cas contraire, Budapest a menacé de bloquer l'extension des sanctions imposées par l'UE à quelque 2 000 Russes.
La Hongrie s'oppose à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE
La Hongrie a bloqué à plusieurs reprises les décisions de l'UE concernant l'Ukraine. En particulier, Viktor Orban s'est élevé contre les déclarations de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, concernant l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne d'ici 2030. Selon le Premier ministre hongrois, c'est aux Hongrois de décider de cette question, et personne ne peut devenir membre de l'Union européenne sans le soutien de tous les autres États membres.
«On ne peut pas accepter que quelques crânes d’œuf à Bruxelles s’assoient autour d’une table et décident sur la foi de paperasses que l’Ukraine peut ou ne peut pas devenir membre de l’Union européenne», a déclaré Viktor Orban, tout en soulignant que selon la logique de Bruxelles, l'Ukraine obtient l'adhésion à l'UE sur une base accélérée en échange de la poursuite du conflit, ce qui pourrait «ruiner» l'économie hongroise.
De plus, lors d'un sommet extraordinaire de l'UE le 6 mars, la Hongrie n'a pas non plus soutenu la déclaration finale commune des pays européens sur la poursuite de l'aide militaire à l'Ukraine car, selon Viktor Orban, elle est en totale contradiction avec la position pacifiste de Budapest.