Les pays arabes prêts à mettre 53 milliards de dollars sur la table pour la reconstruction de Gaza

Les pays arabes se sont réunis au Caire le 4 mars et ont présenté un plan de reconstruction de la bande de Gaza pour une somme de plus de 53 milliards de dollars. Le projet prévoit la reconstruction en 5 ans des infrastructures, du réseau électrique, des logements mais également des ports et d'un aéroport.
Les pays arabes se sont réunis au Caire le 4 mars pour tenter de trouver une alternative concrète à la proposition de l'administration de Donald Trump sur l'avenir de la bande de Gaza.
L'Égypte a présenté un plan de 53 milliards de dollars pour reconstruire Gaza en cinq ans, axé sur l’aide d’urgence, la reconstruction et le développement économique.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé que ce plan, présenté lors d'un sommet arabe extraordinaire au Caire, a été adopté par les dirigeants arabes. Il s’oppose au projet américain de Donald Trump, selon lequel les États-Unis devaient prendre le contrôle de Gaza. Le plan américain prévoyait aussi le déplacement de la population gazaouie vers l’Égypte et la Jordanie. Dans leur communiqué final, les dirigeants arabes ont mis en garde contre toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens, avertissant que cela «plongerait la région dans une nouvelle phase de conflits (...) menaçant la paix au Proche-Orient».
Vers la fin du Hamas politique
La première étape est le déblaiement, qui durera 6 mois et coûtera environ 3 milliards de dollars. Durant cette période, les gravats seront retirés, le terrain déminé et des logements temporaires construits. A ce titre, 7 sites d’accueil pour 1,5 million de personnes sont prévus, ainsi que la réparation de 60 000 logements. La deuxième phase sera celle de la reconstruction qui durera 4 ans et demi et coûtera environ 50 milliards de dollars. Une première étape se poursuivra jusqu'en 2027 avec la construction des infrastructures de base, des routes, du réseau électrique et d'environ 200000 logements pour 1,6 million de personnes. Cette dernière coûtera 20 milliards de dollars. La seconde étape, jusqu'en 2030, coûtera 30 milliards de dollars et comprend la finalisation de la construction des derniers logements, la création de zones industrielles comme les ports et l'aéroport
Un fonds international supervisé garantira la transparence et l’efficacité des financements. Une conférence internationale réunissant donateurs, institutions financières et le secteur privé est prévue en mars. Le plan prévoit de remplacer le Hamas par un comité de technocrates sous l’égide de l’Autorité palestinienne. Pendant une période de transition de six mois, l’Autorité devrait reprendre progressivement le contrôle total de Gaza. L’Égypte et la Jordanie formeront les forces de sécurité palestiniennes.
Il est également question d’une présence internationale, potentiellement via l’ONU, pour assurer la stabilité et créer un État palestinien viable. Un processus électoral pourrait être organisé dans un délai d’un an. Mahmoud Abbas s’est dit prêt à organiser des élections en 2025. Le Hamas a salué le plan, tout en réaffirmant son refus de toute remise en cause de son influence.