Israël exige la démilitarisation totale de la bande de Gaza pour passer à la phase deux de l'accord

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a appelé le 4 mars, à la démilitarisation de la bande de Gaza pour passer à la phase deux de l’accord de trêve conclu en janvier.
Le 4 mars, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a tenu une conférence de presse à Jérusalem lors de laquelle il s’est exprimé au sujet d’une éventuelle prolongation de la trêve conclue en janvier entre Israël et le Hamas.
«Nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Djihad islamique dehors. Et rendez-nous nos otages. S’ils acceptent ça, nous pouvons mettre en œuvre demain» la phase deux, «il nous faudra simplement discuter du ratio des terroristes qu’ils veulent voir sortir de nos prisons» pour chaque nouvel otage libéré, a-t-il conclu.
Concernant le rejet d’une proposition de prolongation du cessez-le-feu temporaire par le Hamas, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré aux médias internationaux, «qu'Israël avait honoré ses engagements, y compris la facilitation de l'aide humanitaire, jusqu'au dernier moment possible».
«Samedi marquait le dernier jour de la première phase du processus de libération de nos otages. Israël a entièrement respecté ses engagements, y compris en ce qui concerne l’aide humanitaire, qui a été fournie dans son intégralité et jusqu’au dernier jour», a-t-il poursuivi.
Lire aussi : Israël suspend l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza
Hamas: le désarmement du mouvement constitue une ligne rouge
De son côté, Sami Abou Zouhri, l'un des leaders du Hamas, a souligné que le désarmement du mouvement constituait «une ligne rouge», précisant que «toute discussion concernant les armes de la résistance est un non-sens».
Qualifiant cette question de «non négociable», il a ajouté : «toute proposition concernant la déportation des combattants de la résistance ou de la population palestinienne sera catégoriquement rejetée».
Les négociations indirectes concernant la prolongation de la trêve à Gaza, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, semblent être dans une impasse. En effet, la déclaration de Saar contredit la position exprimée récemment par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui avait indiqué qu’Israël préférait prolonger de six semaines la première phase du cessez-le-feu, plutôt que de passer à la deuxième phase.
Israël a bloqué dimanche l’entrée de l’aide humanitaire, qui avait été autorisée pendant la première phase de la trêve, laquelle s’est achevée le 1er mars.
Ce blocage fait suite à des désaccords avec le Hamas sur les conditions de la poursuite du cessez-le-feu. Selon Israël, le Hamas a rejeté une proposition présentée par les États-Unis, qui prévoyait une extension de la trêve durant le Ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à mi-avril.