Gaza : António Guterres appelle à maintenir le cessez-le-feu alors que sa première phase s’achève
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Le fragile cessez-le-feu à Gaza doit se poursuivre, affirme le secrétaire général de l'ONU, António Guterres. La première phase de la trêve expire ce 1er mars après avoir mis un terme à plus de 15 mois de guerre israélienne contre Gaza. Une deuxième phase permettrait de négocier la fin de la guerre.
S'adressant aux journalistes au siège de l'ONU à New York, le secrétaire général de l'organisation internationale, António Guterres, a appelé le 28 février à maintenir le cessez-le-feu à Gaza alors que la première phase de l'accord, établie le 19 janvier, arrive à son terme ce 1er mars. Ce cessez-le-feu a permis des échanges de prisonniers et d'otages, ainsi que la reprise de l'aide humanitaire. Cependant, l'absence d'accord pour prolonger cette trêve en entamant sa deuxième phase suscite des inquiétudes quant à une possible reprise des hostilités.
«L’accord de cessez-le-feu et de libération des otages doit être maintenu. Les jours à venir sont critiques. Les parties ne doivent ménager aucun effort pour éviter une rupture de cet accord», a déclaré le dirigeant portugais aux journalistes. «Je les exhorte à respecter leurs engagements et à les mettre en œuvre dans leur intégralité», a-t-il insisté.
Jusqu'à l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier, plus de 47 000 Palestiniens ont été tués et des dizaines de milliers d'autres blessés, selon les autorités sanitaires de Gaza. Plus de 90% des logements de l’enclave ont été endommagés ou détruits. «Chaque instant où le cessez-le-feu est maintenu signifie que davantage de personnes sont atteintes et davantage de vies sauvées», a ajouté le chef de l’ONU.
Réunion d'urgence de la Ligue arabe
Par ailleurs, António Guterres a annoncé sa participation à une réunion d'urgence de la Ligue arabe au Caire le 4 mars, afin de discuter de la reconstruction de Gaza. Il a souligné que Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, devaient être considérées comme une unité gouvernée par une autorité palestinienne. Lors de cette réunion, il devrait mettre l'accent sur le maintien du cessez-le-feu, l'établissement d'un cadre politique clair pour la reconstruction de Gaza et la nécessité d'une désescalade en Cisjordanie.
Alors que des négociations se poursuivent au Caire entre Israël et les pays médiateurs (Qatar, Égypte, États-Unis), le mouvement palestinien Hamas a appelé la communauté internationale à «faire pression» sur Israël pour lancer la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu. Pour l'heure, les autorités israéliennes demandent une prolongation de la première phase, alors que le Hamas rejette cette «formulation» et insiste pour négocier la fin de la guerre.
Le chef de l'ONU a déclaré que le sommet de la Ligue arabe offrirait l'occasion aux dirigeants de tout le monde arabe de «se réunir et de discuter des éléments nécessaires pour instaurer la paix et la stabilité» dans l'enclave palestinienne. «Leur position unifiée aidera à guider la voie à suivre», a-t-il souligné. Tout accord de transition, a-t-il déclaré, devrait avoir un calendrier clair et limité menant à une administration palestinienne unifiée.