Conflit en Ukraine : les États-Unis s’apprêteraient à présenter leur «plan de paix»
L’administration Trump prévoirait de dévoiler son plan de résolution du conflit en Ukraine lors de la Conférence de Münich sur la sécurité, qui doit se tenir du 14 au 16 février, a révélé Bloomberg ce 6 février. Ce plan, porté par l’envoyé spécial Keith Kellogg, pourrait reposer sur un gel du conflit ainsi que des garanties de sécurité à Kiev.
Selon plusieurs sources de Bloomberg, l’administration Trump serait sur le point de présenter un «plan de paix» pour l’Ukraine.
D’après l'agence américaine, ce plan américain «tant attendu» devrait être présenté aux alliés des États-Unis lors de la Conférence de Münich sur la sécurité qui doit se tenir du 14 au 16 février. Une tâche qui reviendrait à Keith Kellogg, envoyé spécial de Donald Trump pour la Russie et l’Ukraine.
Selon l’agence, ce plan reposerait sur le principe de la «paix par la force» et pourrait inclure l'instauration d'un cessez-le-feu sans exiger de Moscou un retrait des territoires nouvellement intégrés. En échange, Washington pourrait offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine «pour s'assurer que Moscou ne puisse pas attaquer à nouveau» a relaté Bloomberg.
Début février, Keith Kellogg a déclaré à Reuters que les États-Unis souhaitaient que des élections soient organisées en Ukraine une fois le cessez-le-feu en place. Par ailleurs, Bloomberg a rappelé que Donald Trump entendait passer un accord avec Kiev afin que les États-Unis disposent d'un accès privilégié aux ressources naturelles ukrainiennes en échange du soutien de Washington.
Zelensky se déclare prêt à négocier avec Poutine
Dans une interview accordée au journaliste britannique Piers Morgan, diffusée le 4 février, Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il était prêt à négocier avec Vladimir Poutine. «Si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens, nous accepterons cette configuration, cette réunion avec quatre participants» a-t-il déclaré, sans préciser quels seraient les autres protagonistes.
Une position déjà esquissée fin janvier, qui prend le contre-pied de l'un de ses décrets signé en octobre 2022 et interdisant toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine en serait président.
Ces déclarations ont été qualifiées le 5 février de «mots creux» par le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
Mi-juin, le président russe Vladimir Poutine avait posé deux conditions principales à l'ouverture de pourparlers de paix avec l'Ukraine : le retrait des troupes ukrainiennes des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et des régions de Zaporojié et de Kherson, ainsi que la renonciation de Kiev à rejoindre l'OTAN. En outre, toutes les sanctions imposées à la Russie doivent être levées.