Le Hezbollah aurait un réseau d'agents en Allemagne
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Selon une enquête du média émirati The National, les autorités allemandes ont mené plusieurs opérations contre le «réseau secret» qu'entretiendrait le Hezbollah en Allemagne. L'organisation chiite libanaise serait notamment active au travers des mosquées, de groupes de scoutisme et de centres culturels.
Outre ses liens aux quatre coins du Moyen-Orient, le Hezbollah serait également présent en Allemagne, a rapporté un article du quotidien émirati The National, paru le 3 février.
La publication assure que le mouvement chiite libanais aurait mis en place un «réseau secret» par le biais des mosquées, de groupes de scoutisme et de centres culturels. Pour étayer ses informations, la source déclare s'être basée sur des enquêtes judiciaires et des documents des services de renseignement.
L'article revient notamment sur les arrestations, par les autorités allemandes, de membres présumés du Hezbollah: «Hassan M.» en mai 2023, «Fadel Z.» en juillet 2024 et «Fadel R.» en décembre 2024. Ils ont été accusés d'activités pour le compte de l'organisation chiite dans les régions d’Hanovre et de Brême, notamment de financement d’associations, de soutien à des interventions de prédicateurs proches du parti ou de l'acquisition de «pièces détachées de drones destinés à être utilisés contre Israël».
Nombreuses perquisitions
L'une des personnes arrêtées auraient eu des liens directs avec Hassan Nasrallah, l'ancien secrétaire général du Hezbollah tué dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre dernier. Ces arrestations ont permis de limiter les actions du Hezbollah sur le territoire allemand. Berlin a notamment agi après le 7 octobre 2023.
The National revient également sur la présence du groupe scout al-Moustafa dans le Centre islamique al-Mustafa à Berlin, lié à l’Iran, ainsi que les perquisitions faites en juillet 2024 dans plus de 53 logements appartenant au «Centre islamique de Hambourg». La ministre de l'Intérieur allemande Nancy Faeser avait d'ailleurs réagi en accusant l'organisation de diffuser une idéologie extrémiste «dirigée contre la dignité humaine, contre les droits des femmes, contre une justice indépendante et contre notre État démocratique», et de «propager un antisémitisme agressif».
Les relations entre le Hezbollah et Berlin n'ont cessé de se dégrader jusqu'à l'interdiction des activités du parti chiite sur le territoire allemand le 30 avril 2020. Le même jour, les autorités allemandes avaient classé le mouvement pro-iranien sur la liste des organisations terroristes.