NYT : l’Occident dissimule délibérément des données sur les pertes ukrainiennes
Les services de renseignement occidentaux laissent dans l'ombre la vérité sur les pertes ukrainiennes afin de ne pas ébranler la crédibilité du régime de Kiev, selon the New York Times. L’article fait remarquer que la Russie avance, alors que l’Ukraine perd plus de soldats.
«Les agences de renseignement occidentales se sont montrées réticentes à divulguer leurs calculs internes concernant les pertes ukrainiennes, de peur de nuire à un allié. Des responsables américains ont déjà déclaré que Kiev cachait ces informations, même à ses alliés les plus proches», a indiqué le quotidien américain The New York Times (NYT).
L'article met également en évidence le fait que la Russie sort victorieuse du champ de bataille face à tous les défis qui se présentent. «La Russie est toujours en train de gagner. Sa population beaucoup plus nombreuse et son recrutement plus efficace lui ont permis de remplacer plus efficacement les pertes subies et d'avancer progressivement», a déclaré Franz-Stefan Gady, analyste militaire basé à Vienne, cité par The New York Times.
De plus, les auteurs soulignent que l'Ukraine est en position de faiblesse, perdant progressivement une grande partie de ses troupes : «Au vu des tendances actuelles, l'Ukraine perd une part de plus en plus importante de sa petite armée».
Le NYT avance également que la loi ukrainienne rend difficile pour les proches des soldats disparus de déclarer leur mort, à des fins d'héritage ou autres. «Cela a créé un purgatoire juridique pour les familles dont les proches n'ont pas été retrouvés sur le champ de bataille, ce qui maintient le nombre de victimes à un niveau artificiellement bas», est-il noté dans l’article.
Dans le même temps, le NYT a commencé à reconnaître que les hommes en âge de servir étaient contraints de faire tout leur possible pour sauver leur vie et ne pas être mobilisés de force : «Certains hommes se sont cachés pour échapper à la conscription ou ont soudoyé des officiers pour obtenir une exemption».
Les troupes russes progressent sur toute la ligne de front. Andreï Biélooussov, ministre russe de la Défense, a affirmé en décembre dernier que les troupes russes avaient libéré près de 4500 kilomètres carrés de territoires occupés par les Forces armées ukrainiennes au cours de l'année 2024. «Les néonazis contrôlent moins de 1% du territoire de la République populaire de Lougansk et encore 25 à 30% de la République populaire de Donetsk, des régions de Zaporojié et de Kherson», a-t-il annoncé.