La Syrie félicite Trump et affirme qu'il «apportera la paix au Moyen-Orient»
Le dirigeant de facto de la Syrie Ahmed el-Chareh a tenu à féliciter Donald Trump après son investiture, affirmant que sous sa gouvernance le Moyen-Orient pourrait se stabiliser. Damas espère également que la nouvelle administration américaine lèvera les sanctions visant son économie.
A peine quelques heures après l'investiture de Donald Trump, le dirigeant de facto de la nouvelle Syrie Ahmed el-Chareh a tenu à féliciter le nouveau président des États-Unis.
Dans un communiqué publié dans la soirée du 20 janvier, le leader de Hayat Tahrir el-Cham (HTC) a déclaré attendre «avec impatience d'améliorer les relations entre les deux pays sur la base du dialogue et de la compréhension», soulignant que «nous sommes convaincus qu'avec cette administration, les États-Unis et la Syrie saisiront l'opportunité de former un partenariat qui reflète les aspirations des deux pays».
Les États-Unis avaient fermé leur ambassade dès 2012, en pleine guerre civile entre le gouvernement de Bachar el-Assad et les groupes d'opposition djihadistes.
Trump partisan des sanctions contre Assad
Ahmed el-Chareh a surtout affirmé que «nous sommes convaincus que (Trump) est le leader qui apportera la paix au Moyen-Orient et restaurera la stabilité dans la région».
Ce message n'est pas dépourvu d'intérêt politique. La Syrie tente d'obtenir de Washington la levée des sanctions économiques qui empêchent le pays de se reconstruire et d'attirer des investissements étrangers. A chaque rencontre avec des délégations étrangères, le leader de Damas martèle l'importance de mettre fin à ces mesures coercitives.
C'est d'ailleurs sous le premier mandat de Donald Trump que la loi César (Caesar Syria Civilian Protection Act) est entrée en vigueur. Elle a été adoptée en 2019. Son objectif principal était d'imposer des sanctions économiques sévères aux individus, entreprises et entités qui soutenaient le gouvernement syrien de l'époque. Elle visait les personnes ou les organisations impliquées dans la reconstruction de la Syrie, en particulier celles perçues comme aidant Bachar el-Assad à se maintenir en place.
Alors que l'ambiguïté entoure toujours la position de la nouvelle administration américaine à l'égard de la Syrie après la chute de l'ancien président Bachar el-Assad, le dirigeant syrien Ahmed el-Chareh tend ainsi la main aux États-Unis.