«L’âge d’or des États-Unis commence aujourd’hui» : Donald Trump intronisé 47e président des États-Unis
Lors du premier discours de son mandat ce 20 janvier, dans la foulée de sa prestation de serment, Donald Trump a donné le ton de sa seconde présidence : guerre contre l’immigration et les cartels, exploitation des hydrocarbures, taxations des importations, récupération du canal de Panama, conquête de mars ou encore fin de la politique des genres.
«Aujourd’hui je suis là, le peuple américain s’est exprimé». Au Capitol, Donald Trump a adressé aux Américains un discours inaugural épris d’exceptionnalisme, leur assurant qu’il s’attèlerait à faire des États-Unis une «nation fière, prospère et libre».
«Nous avons un gouvernement qui a donné des financements illimités à la défense des frontières internationales, mais refuse de protéger les frontières nationales», a-t-il notamment dénoncé.
Annonçant la signature de «plusieurs décrets historiques» dès ce 20 janvier, afin de lancer la «restauration» des États-Unis ainsi que la «révolution du bon sens», Donald Trump a d’emblée annoncé qu’il allait déclarer l’état d’urgence national au niveau de la frontière sud.
«Toutes les entrées irrégulières seront interrompues. Nous allons lancer le processus pour déporter des millions et des millions de criminels sans papiers» a-t-il ajouté, assurant qu’il mettrait fin au système «arrestation – libération» et qu'il procéderait à l’envoi de soldats à la frontière «pour repousser cette horrible invasion dans notre pays». Il a également indiqué que les cartels seraient désignés comme des organisations terroristes étrangères.
«Nous allons forer, forer et encore forer !»
Également dans son collimateur : l’«inflation record», provoquée «par trop de dépenses» et l’explosion des prix de l’énergie, annonçant dans la foulée sa décision de décréter un «état d’urgence énergétique». «Nous allons forer, forer et encore forer !» a-t-il lancé, assurant que les États-Unis redeviendraient une nation manufacturière, vantant la richesse de son sous-sol en hydrocarbures.
«Nous allons nous en servir» a-t-il assuré, «nous allons faire baisser les prix, nous allons remplir nos réserves stratégiques et nous allons exporter de l’énergie américaine aux quatre coins du monde !». «Nous serons à nouveau une nation riche et c’est cet or liquide sous nos pieds qui va nous aider», a-t-il insisté. Dans la foulée, Trump a annoncé la fin du «Green New Deal», assurant son intention de développer «à un rythme jamais vu auparavant» l’industrie automobile.
«À la place de taxer nos citoyens, pour enrichir d’autres pays, nous allons imposer des droits douanes et des taxes contre les pays étrangers pour enrichir nos propres citoyens», a par ailleurs confirmé Donald Trump, promettant «énormément d’argent» en matière de recettes et annonçant l’établissement d’un nouveau département en charge de l’efficacité gouvernementale.
«Il y a deux genres : homme et femme»
«Je vais également mettre un terme à la politique gouvernementale qui cherche à instrumentaliser ou à injecter du genre et de l’ethnie dans tous les aspects de notre vie» assurant vouloir «forger une société qui ne voit pas la couleur» et qui «se fonde sur le mérite». «À compter d’aujourd’hui, la politique officielle des États-Unis et du gouvernement des États-Unis est qu’il y a deux genres : homme et femme», a-t-il insisté.
«Je serai vu comme un faiseur de paix, un pouvoir unificateur» a encore déclaré Trump, renvoyant à la libération des «otages au Moyen-Orient» après un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, juste après avoir évoqué son ambition de réaffirmer la puissance militaire américaine. Une armée dont le succès pourrait être mesuré «non seulement par les victoires remportées sur le terrain, mais également par les guerres que nous terminerons et probablement que nous parviendrons à éviter».
Canal de Panama : «nous allons le récupérer»
Dans cette volonté d’affirmer la puissance américaine, Donald Trump a alors annoncé la rebaptisation du golfe du Mexique en golfe d’Amérique. Plus au sud, le nouveau président américain a également, de nouveau, porté son attention sur le canal de Panama, «donné à tort au Panama», estimant que les accords restituant à ce pays d’Amérique latine le contrôle du canal ont été «violés».
«Nous n’avons pas donné ce canal à la Chine, nous l’avons donné au Panama et nous allons le récupérer», a-t-il lancé. Assurant que les États-Unis iront vers de nouveaux succès, vers une Amérique «qui s’enrichit, qui élargit ses territoires» et «brandis fièrement son drapeau vers de nouveaux horizons».
«Nous allons poursuivre cette manifestation du destin grâce à nos astronautes également. Des astronautes qui vont pouvoir planter le drapeau étoilé sur la planète rouge», vantant l’esprit «pionnier» et l’ambition des Américains. «L’âge d’or des États-Unis commence aujourd’hui» a-t-il conclu.