Brésil : dans la tourmente, Dilma Rousseff lâchée par un de ses ministres
La présidente brésilienne, actuellement sous le coup d’une procédure de destitution lancée par un député de l'opposition, tente de faire face aux obstacles, dont certains proviennent de l'intérieur même de son gouvernement.
Le ministre de l’Aviation civile, Eliseu Padilha, a présenté sa démission du gouvernement, vendredi 4 décembre. Il s’agit d’un membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), de centre-droit, allié de la présidente Dilma Rousseff au sein de la coalition au pouvoir.
Dans la foulée, la dirigeante a essuyé un deuxième revers puisque la Cour suprême nationale a refusé d’annuler la procédure de destitution. Un recours dans ce sens avait été lancé par des membres de la formation politique de Rousseff, le Parti des travailleurs.
Toutefois, la chef d'Etat enregistre toujours certains soutiens dans ce parti, dont le ministre de la Santé Marcelo Castro a d’ores et déjà indiqué que le PMDB voterait en faveur de la présidente si la procédure de destitution devait se poursuivre. Michel Temer reste lui relativement discret quant à ses positions.
Vice Michel Temer trabalha pelo impeachment de Dilma Rousseff https://t.co/LXkdfCs6yppic.twitter.com/l13jg7Tt4Z
— Gutemberg Cardoso (@gutembergc) 5 Décembre 2015
Le 2 décembre, un rival de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, a lancé une procédure officielle visant à évincer celle-ci. Dans un discours public du 4 décembre, la présidente a réagi, estimant que la procédure «n’a aucune base» et qu’elle utiliserait tous les moyens légaux à sa disposition pour combattre.
Le gouvernement brésilien, en plus de connaitre la plus importante récession économique de ces 30 dernières années, a récemment été éclaboussé par un scandale de corruption lié à la compagnie pétrolière nationale Petrobras.
Brésil: Le scandale Petrobras déboulonne encore un PDG - L'influent banquier brésilien André Esteves a démissio... https://t.co/yHLhsQzSV6
— Actualités Suisse (@SuisseSUI) 30 Novembre 2015