Liban : Israël accuse le Hezbollah de ne pas respecter le cessez-le-feu
Le ministre israélien de la Défense a affirmé que le Hezbollah ne respectait pas les clauses de l'accord du cessez-le-feu, prévenant que Tsahal pourrait «agir unilatéralement» et «avec force» contre le parti chiite. De son côté, le leader de l'organisation pro-iranienne a indiqué que son mouvement pourrait perdre patience.
Chacun se renvoie la balle. Alors que la partie libanaise a récemment déclaré avoir déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, condamnant les violations de l'accord de cessez-le-feu par Israël, Tsahal a également accusé le Hezbollah de ne pas respecter la trêve.
«Ne nous mettez pas à l'épreuve», a lancé le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, au Hezbollah, dans une vidéo publié sur la plateforme X le 5 janvier. Évoquant les armes confisquées au sud-Liban, le porte-parole de Tsahal a affirmé que l'État hébreu ne permettrait pas au Hezbollah de «se réarmer, reconstruire ses capacités et menacer de nouveau notre sécurité nationale».
Israël pourrait agir «avec force»
De surcroît, également le 5 janvier, le ministre israélien de la Défense Israël Katz a accusé le Hezbollah de ne pas respecter les termes de l'accord de cessez-le-feu et a averti que son pays agirait «avec force».
Il a en outre affirmé que les combattants du Hezbollah ne s'étaient toujours pas retirés au nord du fleuve Litani, dans le sud du Liban, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.
«Si cette condition n'est pas remplie, il n'y aura pas d'accord et Israël sera obligé d'agir unilatéralement pour assurer le retour en toute sécurité des habitants du nord [d'Israël] dans leurs foyers», a-t-il ajouté.
«Notre patience peut s’épuiser»
De son côté, le nouveau secrétaire général du Hezbollah Naïm Qassem est revenu dans son discours du 4 janvier sur la trêve avec l'armée israélienne. Le leader du parti chiite a affirmé que «le Liban ne peut plus exister sans la Résistance» et que c’est la direction du Hezbollah «qui décide quand et comment combattre, ainsi que les armes utilisées».
«Il n’y a pas de calendrier fixe qui dicte les actions» du Hezbollah et la «patience» dont celui-ci fait preuve est liée au choix du «moment opportun pour affronter l’ennemi», a-t-il ainsi lancé. Et d’ajouter : «Notre patience peut s’épuiser avant les 60 jours ou après. Quand nous déciderons d’agir, vous le verrez immédiatement».