Gaza : le système de santé détruit sous les bombes, les déplacés frappés par les intempéries

Gaza : le système de santé détruit sous les bombes, les déplacés frappés par les intempéries Source: Gettyimages.ru
Les Palestiniens endurent d'immenses difficultés, luttant pour survivre aux attaques israéliennes et au froid mordant, alors que de fortes pluies transforment leurs tentes de fortune en abris inondés et invivables à Deir al-Balah, à Gaza, le 31 décembre 2024.
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Alors que la bande de Gaza est ravagée par des attaques incessantes de Tsahal, l’ONU et des organisations internationales tirent la sonnette d’alarme sur un système de santé au bord de l’effondrement. À cela s’ajoute une météo désastreuse qui aggrave encore le calvaire des habitants déplacés.

Le système de santé de Gaza est en pleine débâcle. Selon un rapport publié le 31 décembre 2024 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, les hôpitaux de Gaza sont désormais des «pièges mortels» en raison des attaques israéliennes incessantes depuis octobre 2023. «Comme si les bombardements et la situation humanitaire désastreuse à Gaza ne suffisaient pas, le seul sanctuaire où les Palestiniens auraient dû se sentir en sécurité est en fait devenu un piège mortel», a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU. 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a également dressé un tableau sombre, affirmant dans un communiqué du 30 décembre que le système sanitaire dans le nord de la bande avait été «anéanti». L’hôpital Kamal Adwan, cible d’un raid majeur mené par Israël les 27 et 28 décembre, est désormais «vide» et «hors service», selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce dernier était le dernier grand centre hospitalier encore en activité dans le nord de Gaza déjà privé de nombreux établissements comme l’hôpital indonésien et Al-Ahli.

Tel Aviv justifie ses raids en affirmant que les hôpitaux servent de bases pour des activités du Hamas. Une accusation jugée «vague et générale» par l’ONU. Dans une déclaration pour France24, Volker Türk a souligné : «Jusqu’à présent, le public ne dispose pas d’informations suffisantes pour étayer ces allégations».

Face à l’urgence humanitaire, l’OMS et le CICR exhortent les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire. «La protection des installations médicales est une obligation légale et un impératif moral pour préserver la vie humaine», a rappelé le CICR.

La pluie, une calamité supplémentaire

En parallèle de la guerre, la météo s’acharne sur Gaza. Depuis dimanche, des pluies torrentielles ont emporté des centaines de tentes abritant des déplacés, rapportent des témoins pour Anadolu Agency. Les zones de Khan Younès et Rafah sont particulièrement touchées, avec des campements submergés par les eaux. Les familles déplacées, déjà frappées par le manque de nourriture et de soins, se retrouvent sans abri dans le froid glacial.

Selon des habitants cités par Anadolu, les autorités locales sont débordées, incapables de répondre à l’ampleur des dégâts. La défense civile a lancé un appel aux organisations internationales pour fournir d’urgence des abris adéquats. Une résidente de Deir al-Balah témoigne : «Tout a été emporté par l’eau. Nous n’avons plus rien».

Cette situation intervient alors que, selon des données de l’ONU, plus de 2,3 millions d’habitants sont piégés dans l’enclave. Depuis le 7 octobre 2023, le conflit a causé la mort de 45 541 personnes, selon le Hamas.

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