Gaz russe : Gazprom annonce fermer le robinet à la Moldavie au 1er janvier
Le groupe gazier russe a annoncé ce 28 décembre qu'il allait suspendre, à compter du 1er janvier 2025, ses exportations vers la Moldavie en raison d'impayés.
Gazprom a annoncé ce 28 décembre dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram avoir averti Moldovagaz de l'introduction d'une «limitation» à «0 mètre cube par jour» de ses livraisons de gaz à compter du 1er janvier «8h» (heure de Moscou).
Cette décision est motivée, à précisé Gazprom, par le fait que cette société russo-moldave «manque régulièrement à ses obligations de paiement dans le cadre du contrat existant». «Ce qui constitue une violation substantielle de ses termes», a encore précisé Gazprom.
La compagnie russe a également déclaré qu'elle se réservait le droit de résilier unilatéralement le contrat et d'exiger de Moldovagaz une compensation pour «toutes les pertes et le paiement d'amendes pour non-exécution et/ou mauvaise exécution par Moldovagaz de ses obligations en vertu du contrat».
Arriérés avec Gazprom : Chisinau réfute l'existence d'une telle dette
Gazprom et Moldovagaz avaient convenu, fin octobre 2021, de proroger de cinq ans un contrat de fourniture de gaz. L'une des conditions était le règlement, par la partie moldave, de son ardoise.
«Les parties sont parvenues à un accord de principe concernant la formule de prix, l'audit de la dette constituée au sein de la société Moldavie-Gaz et la nécessité de poursuivre les négociations pour établir un calendrier de paiement», avait à l'époque stipulé le ministère moldave de l'Infrastructure et du développement régional, lors de l'annonce de l'accord.
Une dette que la compagnie russe estime, avec les pénalités et les amendes, à 709 millions de dollars. Le Premier ministre moldave Dorin Recean a déclaré fin novembre que Chisinau ne reconnaissait que 8,6 millions de dollars de dette et n'avait pas l'intention de payer une «dette inexistante».
Ces livraisons de gaz russe à la Moldavie passent actuellement par l'Ukraine. Cette dernière a annoncé qu'elle ne prorogerait pas le contrat de transit, qui expire le 31 décembre.