Présidentielles au Liban : le commandant de l’armée libanaise en tournée en Arabie saoudite
Dans un contexte d'élections présidentielles au pays du Cèdre, le général de l'armée libanaise Joseph Khalil Aoun s'est rendu en Arabie saoudite. Le militaire est également proche de Paris et Washington, ce qui déplaît au Hezbollah. La prochaine session parlementaire est prévue pour le 9 janvier prochain.
Le chef de l'armée libanaise s'est rendu en Arabie saoudite dans un contexte pré-électoral au pays du Cèdre. Un déplacement pour le moins politique.
En effet, alors que le Liban s'enfonce encore un peu plus dans une crise politique en l'absence de président de la République depuis le 31 octobre 2022 et la fin du mandat de Michel Aoun, une prochaine session parlementaire doit avoir lieu le 9 janvier prochain pour élire un nouveau chef de l'État au pays du Cèdre. C'est notamment dans ce contexte que le chef des armées libanaises Joseph Khalil Aoun s'est rendu dans le Golfe.
Le commandant de la troupe y a rencontré le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled Ben Salmane Ben Abdel Aziz. Selon l’Agence de presse saoudienne SPA, l'entretien a porté sur «les relations entre les deux pays frères dans les domaines militaire et défensif, ainsi que sur les derniers développements au Liban et les efforts déployés à leur sujet», dans un communiqué publié en soirée. Selon des informations de la chaîne libanaise al-Jadeed, l'Arabie saoudite a envoyé un avion privé au général Aoun pour son voyage vers le Royaume.
Un candidat jugé proche de l'Occident
Au-delà de son rôle de chef des armées, Joseph Khalil Aoun s'impose comme un candidat naturel pour les prochaines élections présidentielles du 9 janvier prochain. Sa candidature suscite «un espoir de renouveau», a noté Libnanews.
Outre les bons contacts avec Riyad, le militaire libanais bénéficie également des bonnes grâces de Paris et de Washington. Il s'est rendu à plusieurs reprises en France, aux États-Unis, à Riyad et au Caire pour tenter de solutionner la crise politique du pays du Cèdre. Le Qatar, également engagé dans les efforts de médiation, considère le général comme une option viable pour débloquer l’impasse politique.
Or ce soutien des puissances occidentales et de certaines puissances régionales est également perçu comme un risque de tensions communautaires au Liban. En effet, le Hezbollah souligne ces accointances avec l'Occident et accuse le général Aoun de servir les intérêts de l'étranger.