Interrogé par Le Figaro sur la crise syrienne, Petro Porochenko a rejeté en bloc les bienfaits d'une alliance de la France avec la Russie dans la lutte contre l'Etat islamique, assurant que le but premier des frappes aériennes russes n'était pas de lutter contre Daesh, mais de «déstabiliser la situation en provoquant de nouvelles vagues de migrants afin d'affaiblir l'Europe».
Poursuivant dans cette logique, le président ukrainien a martelé que pour rester «unie et forte» l'Europe devait lutter «contre daesh et contre Poutine», ajoutant «Je veux voir la même France que celle qui s'est levée pour Charlie [Hebdo]. Une France qui affirme dans les rues qu'elle n'a pas peur».
Au sujet d'un assouplissement des sanctions économiques de l'UE envers la Russie prochainement, Porochenko a également rejeté tout hypothèse de ce genre, rappelant «l'annexion» de la Crimée qui a «fait voler en éclats l'ordre de sécurité européen».
Le président ukrainien a également dit refuser «les arguments de ceux qui disent que les sanctions ne marchent pas et qu'elles ont de lourdes conséquences pour l'Union européenne», assurant que «ce ne sont pas les sanctions qui posent problème à l'Union européenne mais les contre-sanctions prises par la Russie».
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