Élections à Madagascar : les Malgaches renouvellent leurs maires
Plus de 11,6 millions d’électeurs ont été appelés aux urnes le 11 décembre pour les élections municipales et communales à Madagascar. Les 28 124 bureaux de vote répartis sur l'ensemble de l'île ont ouvert à 6 heures du matin pour fermer à 17 heures conformément à la loi. Des incidents ont été signalés dans plusieurs localités.
Les élections municipales et communales à Madagascar, dernier volet d'un cycle électoral de trois scrutins en un an, se sont déroulées durant la journée du 11 décembre. Dès 17h, à la fermeture des 28 124 bureaux de vote, les lieux se sont à nouveau animés, accueillant sympathisants, électeurs et curieux, venus assister au dépouillement des voix, a rapporté RFI, précisant que des «résultats provisoires» devraient être annoncés «avant Noël».
«Ce qui se passe depuis la présidentielle, c’est que les résultats sont truqués. Les bulletins sont modifiés la nuit. Donc on est venus prendre des photos des résultats dans chaque bureau de vote : c’est notre seul pouvoir si on doit dénoncer quelque chose ces prochains jours», a témoigné un électeur malgache auprès de la même source.
Le délégué de vote dans un bureau de Tsimbazaza, a également indiqué au micro de l'Agence turque Anadolu que le taux de participation avait légèrement augmenté par rapport aux dernières élections législatives. Toutefois, a-t-il précisé, seules les statistiques officielles de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) permettront de déterminer avec exactitude le taux de participation.
Plusieurs interpellations
La matinée de cette journée de vote s'est déroulée dans le calme, tandis que l'après-midi a été marquée par des incidents signalés dans plusieurs régions du pays, notamment à Brickaville, Antananarivo, Toamasina et Mahajanga. Ces perturbations seraient liées à des soupçons de fraudes, notamment l'utilisation de bulletins pré-cochés, a rapporté Anadolu.
Dans la commune urbaine malgache d'Amparafaravola, dans la région d'Alaotra Mangoro, une manifestation a eu lieu en raison de suspicions concernant la transparence du scrutin, où certains électeurs ont exprimé leur méfiance face au processus électoral Par conséquent, les votes n’ont pu avoir lieu dans certains bureaux de vote, d'après des sources citées par l'agence turque.
Face à ces troubles, les forces de l’ordre dénoncent des actes qu’elles qualifient de «déstabilisateurs». Selon Andriatahina Jean Herbert Rakotomalala, commandant de la Gendarmerie nationale et figure clé de l'État-major mixte opérationnel national (EMMONAT), des mesures ont été mises en place pour rétablir l’ordre et garantir le bon déroulement du processus électoral. Plusieurs individus, «soupçonnés de déstabilisation», ont été interpellés a précisé la même source.