La majorité des journalistes tués dans le monde en 2024 sont morts à Gaza
Selon la Fédération internationale des journalistes, plus de la moitié des 104 journalistes tués dans le monde cette année sont morts dans l'enclave palestinienne. Human Rights Watch alertait déjà en janvier sur le sort des professionnels des médias dans la bande de Gaza.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a annoncé le 10 décembre, à l'occasion de la journée des droits de l'Homme, que plus de 104 journalistes à travers le monde avaient été tués pendant l'année 2024, dont une majorité dans l'enclave palestinienne, a rapporté Associated Press
«Ces tristes chiffres montrent une fois de plus à quel point la liberté de la presse est fragile et à quel point la profession de journaliste est risquée et dangereuse», a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger.
«Le besoin d'information du public est bien réel à l'heure où des régimes autoritaires se développent partout dans le monde qui exigent une vigilance accrue de notre profession», a-t-il déclaré.
Outre l'enclave palestinienne, des journalistes libanais ont été tués par l'armée israélienne dans le sud du pays du Cèdre. Trois sont morts le 25 octobre dans une frappe aérienne, alors qu'ils couvraient la guerre entre Tsahal et le Hezbollah.
Human Rights Watch avait lancé un appel à Washington
Il s'agissait de Ghassan Najjar et Mohammad Reda, respectivement caméraman et ingénieur de diffusion pour la chaine Al Mayadeen. Wissam Qassem, quant à lui, travaillait comme caméraman pour la chaîne de télévision Al Manar. Trois autres journalistes avaient également été blessés dans ce raid israélien «qui a touché un complexe de médias», avait précisé l'Unesco en condamnant cette attaque.
L'organisation Human Rights Watch avait déjà adressé en janvier dernier une lettre à Joe Biden appelant à protéger les journalistes sur le terrain. La lettre précisait que d'octobre 2023 à janvier 2024, plus de 79 journalistes avaient été tués en Israël, au Liban et surtout dans l'enclave palestinienne.
«Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), plus de journalistes ont été tués au cours des dix premières semaines des hostilités que jamais dans un seul pays au cours d'une année entière», rapporte alors Human Rights Watch.