Israël intensifie ses frappes en Syrie et dément les rumeurs d’incursion près de Damas
Israël a lancé plus de 250 frappes aériennes sur la Syrie en 48 heures, visant des installations militaires stratégiques. Tandis que Tel-Aviv affirme agir pour des raisons de sécurité, l’opération intervient dans un contexte de vide politique après la chute d’el-Assad.
Depuis le 9 décembre, Israël a intensifié ses frappes aériennes en Syrie, visant des infrastructures clés telles que des bases aériennes, des entrepôts d’armement et des systèmes de défense. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte que ces attaques ont détruit les installations militaires les plus importantes du pays, notamment à Damas, Homs, et Lattaquié. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, cité par al Jazeera, a déclaré que l’objectif était de «détruire les armes stratégiques lourdes dans toute la Syrie».
Le gouvernement israélien affirme que cette opération est une «mesure temporaire», destinée à empêcher que des armes ne tombent entre les mains de groupes extrémistes. Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a justifié cette offensive par la nécessité de protéger les citoyens israéliens et de sécuriser la zone tampon à l’est du plateau du Golan, déjà sous contrôle israélien depuis 1967.
Des objectifs stratégiques visés
Des rumeurs faisant état de mouvements terrestres, notamment de la présence de chars israéliens à moins de 25 kilomètres de Damas, ont enflammé les réseaux sociaux. Cependant, un porte-parole des Forces de défense israéliennes (FDI) a catégoriquement démenti ces informations, les qualifiant de «rumeurs infondées». «Nos troupes n’ont pas quitté la zone tampon et n’ont pas progressé vers Damas», a-t-il affirmé ce 10 décembre, cité par Al Arabiya.
Un contexte de vide politique
Ces attaques surviennent dans un contexte de chaos en Syrie, après la chute brutale de Bachar el-Assad, renversé par une coalition de différentes oppositions. Israël justifie cette opération comme une mesure pour garantir la sécurité nationale. Cependant, cette intervention israélienne a suscité une condamnation ferme de plusieurs acteurs régionaux, dont l’Égypte et l’Iran. Le ministère iranien des Affaires étrangères a demandé ce 9 décembre au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures immédiates pour arrêter ce qu’il a qualifié d’«occupation israélienne». Le représentant russe auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, a qualifié ces actions d’«exploitation du vide politique en Syrie».