L’Iran affirme que Bachar el-Assad n’a pas sollicité son aide
Le chef de la diplomatie iranienne a fait savoir que l'Iran n'avait pas été sollicité par Bachar el-Assad pour l'appuyer contre l'offensive djihadiste. Téhéran a également indiqué que sa future politique à l'égard de Damas dépendra de son positionnement à l'égard des chiites et de l'État hébreu.
Seul véritable État allié de Bachar el-Assad, l'Iran a fait savoir que le président syrien n'avait pas sollicité l'aide de Téhéran pour reprendre le contrôle de son territoire.
Le président syrien déchu Bachar el-Assad n'a «jamais demandé» d'aide à l'Iran, son principal soutien avec la Russie, pour combattre l'offensive rebelle, a affirmé le 8 décembre le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi.
Le gouvernement syrien «ne nous a jamais demandé de l'aider» sur le plan militaire, a déclaré Abbas Araghtchi à la télévision d'Etat, précisant avoir été «surpris» par la «rapidité» de l'offensive djihadiste et «l'incapacité» de l'armée syrienne à la repousser. À la suite de la prise de Damas par l'opposition, le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde contre les risques de guerre civile en Syrie, d'effondrement du pays et de sa transformation en bastion terroriste.
L'Iran attend de voir la future politique des nouveaux maîtres de Damas
Le chef de la diplomatie iranienne a également fait savoir que des contacts indirects ont lieu entre Washington et Téhéran au sujet de la Syrie. Abbas Araghtchi a d'ailleurs précisé que la future politique iranienne à l'égard de Damas dépendra de son positionnement à l'égard des chiites et de sa posture à l'égard de l'Etat hébreu. Le ministre a également mis en garde contre la possibilité d'une propagation des affrontements de la Syrie à l'Irak et à toute la région.
Après le renversement du président syrien, le président iranien Massoud Pezechkian a déclaré que seul le peuple syrien avait le droit de choisir le système de gouvernement de son pays après la chute de Bachar el-Assad. Le président iranien a également souligné l'importance d'assurer la sécurité de tous les citoyens syriens, de protéger les lieux saints et de sauvegarder les missions diplomatiques et consulaires conformément au droit international. L'ambassade iranienne a été vandalisée le 8 décembre après la chute de Damas.