Ukraine : Baerbock n'exclut pas l'envoi de soldats allemands dans le cadre d'un cessez-le-feu

Ukraine : Baerbock n'exclut pas l'envoi de soldats allemands dans le cadre d'un cessez-le-feu© RIA Novosti
Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Moscou le 18 janvier 2022
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La chef de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a déclaré le 3 décembre que des soldats de la Bundeswehr pourraient participer à un déploiement de forces internationales en Ukraine dans le cadre d'un éventuel accord de cessez-le-feu, assurant que Berlin soutiendrait «tout ce qui sert la paix à l’avenir».

Des troupes allemandes pourraient être déployées en Ukraine après un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, a déclaré le 3 décembre la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Bruxelles.

«Bien sûr, tout ce qui sert la paix à l’avenir» serait «soutenu par la partie allemande de toutes ses forces» a déclaré la ministre écologiste, interrogée sur la participation éventuelle de l'Allemagne à une force internationale de maintien de la paix. Selon Baerbock, «les soldats pourraient également provenir de pays qui ont déjà exprimé leur volonté de discuter de l'envoi de troupes par le passé» a relaté Die Welt, évoquant les cas de la France et des États baltes.

Le 1er décembre, Kaja Kallas, la nouvelle responsable de la diplomatie européenne, avait déclaré à des journalistes dans le train l'emmenant à Kiev qu'elle n'excluait pas la présence de troupes européennes en Ukraine. Selon elle, l'Europe devrait «jouer son rôle» si un cessez-le-feu était conclu et qu'il s'avérait nécessaire d'envoyer des troupes pour en contrôler le suivi, avait notamment rapporté le site Euractiv.

Concrètement, des soldats occidentaux pourrait être déployés le long d'une hypothétique ligne de démarcation, en cas de gel du conflit «en demandant aux pays européens s'ils acceptent d'en fournir, avait déclaré fin novembre, au Parisien, l'ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, le général Dominique Trinquand.

Une ligne de démarcation gardée par les Européens ?

Début novembre, le Wall Street Journal (WSJ) ébruitait un plan que l'équipe de Trump envisagerait pour mettre un terme au conflit ukrainien, évoquant une zone démilitarisée de 1300 kilomètres gardée par des Européens. Le WSJ n'avait pas donné davantage de détails concernant les nations qui pourraient prendre part à une telle initiative. Nombre de chancelleries européennes soutiennent militairement Kiev dans le conflit l'opposant à la Russie.

«Ce serait une façon indirecte de les intégrer au processus. Si ces troupes sont attaquées, l’OTAN pourrait d’ailleurs intervenir en protection. Et après, on négocie et on met tout dedans» avait ajouté le général Trinquand auprès du quotidien français, évoquant pêle-mêle le statut de l'Ukraine, la question des territoires et les garanties de sécurité.

Pour Kiev, qui réclame avec insistance à être convié à rejoindre l'OTAN, la «seule véritable» garantie de sécurité est une adhésion à ce bloc militaire piloté par Washington. Une ligne rouge pour Moscou, qui considère une telle adhésion comme une menace pour sa propre sécurité.

Cette perspective est l'une des principales raisons de l'intervention militaire russe a rappelé le 3 décembre le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'une conférence de presse. «Une telle décision est bien sûr inacceptable pour nous, car il s’agit d’un événement menaçant pour nous. Et cela n’élimine pas la cause profonde de ce qui se passe actuellement» a-t-il déclaré.

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