Gaza : sous l'égide du Caire, le Hamas et le Fatah s'accordent sur la gestion de l'enclave après la guerre
Les délégations du Hamas et du Fatah se sont rassemblées au Caire pour s'accorder sur la future gestion de Gaza. Les deux partis palestiniens ont approuvé un plan égyptien dans l'attente d'un accord de Mahmoud Abbas. Cette première étape pourrait constituer un pas vers un cessez-le-feu.
Alors que le conflit s'éternise dans la bande de Gaza depuis près de 14 mois entre les brigades Al-Qassem et l'armée israélienne, le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas se sont accordés, sous la supervision du Caire, sur la gestion de ce territoire palestinien après la guerre.
Les délégations du Hamas et du Fatah présentes au Caire étaient dirigées respectivement par Khalil al-Hayya, membre du bureau politique du mouvement et par Azzam al-Ahmad, membre du Comité central du parti.
Selon des informations, rapportées le 3 décembre par les médias Al-Arabiya et el-Hadath, les deux principaux partis politiques palestiniens ont approuvé la proposition égyptienne sur la création d'un comité chargé de gérer l'enclave palestinienne. L'accord final doit être présenté prochainement à Mahmoud Abbas qui doit le valider ou le rejeter. Pour l'heure, la partie israélienne n'a pas commenté l'information.
La situation à Gaza est «épouvantable et apocalyptique», selon l'ONU
Toujours selon ces mêmes sources, ce «consensus palestinien» serait un pas vers l'élaboration d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre le Hamas et l'armée israélienne.
Obtenant une copie de la proposition égyptienne, le média saoudien a affirmé que ce comité, devant être formé de dix à quinze personnalités non affiliées à l’un des deux mouvements, aurait autorité sur toutes les affaires relatives à l’aide humanitaire, l’éducation, la santé, l’économie et la reconstruction, en coordination avec le gouvernement de l’Autorité palestinienne à Ramallah.
Avec le conflit dans la bande de Gaza, la crise humanitaire ne cesse d'empirer entre les bombardements quotidiens, l'insalubrité, le manque de vivres et d'abris pour les centaines de milliers de réfugiés.
L'ONU a d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme. «Nous sommes ici pour aider à garantir une augmentation immédiate de l'aide vitale pour le peuple palestinien, assurer la préparation à un éventuel cessez-le-feu et commencer à jeter les bases du redressement et de la reconstruction - cela ne peut pas arriver assez tôt», a indiqué la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed, présente au Caire le 2 décembre. Celle-ci a décrit la situation à Gaza comme «épouvantable et apocalyptique».