Le Hamas et le Fatah se réunissent au Caire pour évoquer l'après Gaza
Le Hamas et le Fatah se sont réunis au Caire pour évoquer l'après Gaza et les solutions politiques. Le mouvement gazaoui a notamment insisté sur l'importance d'un règlement inter-palestinien sans ingérence extérieure.
Alors que la guerre dure depuis plus d'un an dans l'enclave palestinienne, le parti islamiste gazaoui a rencontré au Caire le 4 novembre le mouvement de Mahmoud Abbas, le Fatah.
Dans un communiqué vidéo, le Hamas a déclaré s’être réuni, au Caire, avec le Fatah en vue de la formation d’un comité chargé de gérer la bande de Gaza après la guerre.
«Une réunion a été organisée avec les frères du mouvement Fatah à l’invitation de l’Égypte pour discuter des diverses questions nationales notamment de la guerre à Gaza», a affirmé un haut responsable du Hamas, Oussama Hamdane, dans un message vidéo.
Le Hamas partisan d'une solution palestinienne à l'après conflit
Le Hamas et le Fatah, dirigé par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sont rivaux depuis des décennies et se sont affrontés en 2007. Depuis, le leadership palestinien est divisé entre l’Autorité palestinienne, menée par le Fatah qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, et le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
Les deux partis ont discuté de «la formation d’un organe chargé de suivre les affaires de Gaza et ses besoins dans divers domaines» en attendant la création d’un gouvernement de consensus national, a affirmé Oussama Hamdane, évoquant une réunion «positive et franche».
Le dirigeant du Hamas a par ailleurs insisté sur le fait que «la gestion des affaires de notre peuple, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie ou dans la diaspora, est une affaire purement palestinienne», ajoutant être favorable aux négociations inter-palestiniennes pour arriver à une sortie de crise.
Sur le terrain, la situation continue de se dégrader notamment dans le nord de l'enclave palestinienne. Pour le deuxième jour consécutif, l'armée israélienne cible l'hôpital Kamel Adwan. Le directeur des soins infirmiers a déclaré à la chaîne Al Jazeera que plusieurs enfants, dont des nouveau-nés en couveuse, étaient les «victimes directes» de l'attaque israélienne contre l'établissement.
«Il y a 125 patients dans l'hôpital, dont des enfants et des blessés. La couveuse contenait huit bébés et l'unité de soins intensifs sept nouveau-nés et enfants qui ont tous besoin d'un respirateur», a-t-il déclaré, en précisant que le personnel médical de l'établissement avait été arrêté par les forces israéliennes.