Grève des dockers aux États-Unis. La côte Est menacée de paralysie à la veille des présidentielles

Grève des dockers aux États-Unis. La côte Est menacée de paralysie à la veille des présidentielles© Billy Schuerman Source: AP
Des centaines de dockers font grève devant le Virginia International Gateway à Portsmouth, en Virginie le 1er septembre 2024.
Suivez RT en français surTelegram

Les dockers de 14 grands ports des États-Unis ont entamé ce 1er octobre une grève après l'échec de négociations salariales. C’est toute l'activité maritime de la côté Est des États-Unis qui est menacée par cette mobilisation qui pourrait coûter des milliards de dollars à l'économie américaine, le tout à quelques semaines des présidentielles.

Les milliers de dockers de 14 grands ports de la côte Est des États-Unis ont entériné ce 1er octobre un mouvement de grève, à la suite de l'échec des négociation entre leur syndicat, l’International Longshoremen's Association (ILA), et l'association des employeurs maritimes, l'United States Maritime Alliance (USMX).

Le contrat-cadre entre l’ILA et l’USMX a pris fin le 30 septembre à minuit. 36 ports pourraient être touchés sur l’ensemble de cet espace maritime qui concentre plus de la moitié du commerce conteneurisé des États-Unis.

«Je vais vous paralyser et vous n’avez aucune idée de ce que cela signifie. Personne ne le sait» a lancé le président de l’ILA Harold Daggett, le 30 septembre, à l'attention des autorités américaines. «Tout aux États-Unis arrive par bateau» a-t-il affirmé, avant d'ajouter que «les ouvriers du bâtiment sont licenciés parce que les matériaux n'arrivent pas. L'acier n'arrive pas. Le bois n'arrive pas. Ils perdent leur emploi». Celui-ci a par ailleurs assuré que ses dockers et lui étaient «prêts» à se «battre aussi longtemps que nécessaire».

L'ILA réclame notamment une augmentation de 77% des salaires horaires sur les contrats de six ans. Une revendication sur fond d’inquiétude quant à l'automatisation et l’intelligence artificielle qui, redoute le syndicat, pourrait coûter cher en matière d’emplois.

«Nous sommes prêts à nous battre aussi longtemps que nécessaire»: le patron des dockers met la pression

Selon une analyse de la banque JP Morgan Chase, si cette grève se poursuit plus d’une semaine, elle pourrait coûter 5 milliards de dollars par jour à l’économie américaine. Face à cela, le président américain Joe Biden a écarté le recours à la loi Taft-Hartley, qui obligerait les dockers à retourner au travail pendant 90 jours, affirmant qu'il s'agirait là d'une «question de négociation collective». 

EditDelete

Pourtant, cette grève met la pression sur le président Biden et la candidate démocrate à sa succession, Kamala Harris. En effet, la question économique demeure au cœur de la campagne. Au-delà de l'échéance électorale, cette grève menace également de perturber l’envoi de marchandises pendant les fêtes de Noël et de provoquer pénuries et hausses de prix sur certains biens.

Revendiquant 85 000 membres en Amérique du Nord, l’ILA justifie notamment sa démarche par les «milliards de dollars de bénéfices» qu'auraient engrangés les ports et les transporteurs maritimes lors de la pandémie de la Covid-19. 

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix