Les dirigeants libanais réagissent à la mort de Nasrallah : entre silence et profond respect

Les dirigeants libanais réagissent à la mort de Nasrallah : entre silence et profond respect© Associated Press
Portrait de Hassan Nasrallah.
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En dépit des divergences politiques internes, les principaux partis libanais ont réagi à la mort de Hassan Nasrallah. L'ancien président chrétien Michel Aoun évoque la perte d'«un ami personnel». Walid Joumblatt, le leader druze et Saad Hariri, le dirigeant sunnite, ont également tenu à lui rendre hommage.

Quelques instants après l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah, dans une frappe dévastatrice sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre, les différents dirigeants libanais n’ont pas manqué de réagir.

Personnalité clivante au pays du Cèdre, le défunt secrétaire général du Hezbollah est autant adulé qu’honni dans son propre pays. L’écrasante majorité des protagonistes locaux, des alliés les plus constants du parti de Dieu jusqu’à ses adversaires, a rendu hommage.

Najib Mikati, Premier ministre libanais, a rendu hommage au dignitaire chiite au début du Conseil des ministres tenu en début de soirée le 28 septembre. Il a inauguré la séance par une minute de silence. Il a ensuite décrété trois jours de deuil officiels. Nabih Berri, le président du Parlement, allié le plus constant du Hezbollah et son partenaire dans le cadre du tandem chiite Amal-Hezbollah, s’est adressé au dignitaire chiite qui lui avait «manqué» en ces termes : «C’est la première fois que vous ne tenez pas votre promesse et vous partez sans prévenir.» «Les mots m’échappent. Votre mort m’a ébranlé», a encore dit le chef du législatif qui a entretenu une relation qui a duré 33 ans avec Nasrallah, une figure qu’il estime être «irremplaçable.»

L'ancien président libanais chrétien salue la mémoire de Nasrallah

L’ancien président libanais Michel Aoun, qui avait signé avec Nasrallah l’entente de Mar Mikhaël liant le Hezbollah au Courant patriotique libre depuis 2006, a salué la mémoire de son «ami» qui avait, rappelons-le, mené une bataille politique pour le hisser à la présidence de la République en 2016. «Avec l’assassinat de Hassan Nasrallah, le Liban perd un leader sincère et exceptionnel qui a mené la résistance sur la voie de la libération et de la victoire». Il a souligné avoir «perdu un ami personnel», avec qui il a «œuvré pour l’intérêt du Liban». L’ex-chef d’État a par ailleurs appelé à «la solidarité nationale face aux «dangers qu’encourt le Liban à la suite de l’agression israélienne», dans une référence à l’escalade observée depuis une dizaine de jours entre l’État hébreu et le Hezbollah.

Le chef du parti maronite CPL, Gebran Bassil, a fait ses adieux à Hassan Nasrallah, en dépit des profonds désaccords qui secouent actuellement les relations entre le courant aouniste et le Hezbollah, tant à cause de la présidentielle que de l’implication de la milice chiite dans la guerre en cours depuis octobre dernier. «C’est une grosse perte. Mais la tristesse que nous ressentons est encore plus grande», a-t-il dit au début d’un point de presse tenu le 28 septembre.

Saad Hariri, le leader sunnite du courant du Futur a, lui aussi, salué dans un communiqué la mémoire de Hassan Nasrallah. «Nous avons souvent eu d’importants désaccords avec Nasrallah et son parti, et nous avons parfois convergé avec lui» sur la scène locale , a-t-il souligné. L’ex-Premier ministre a stigmatisé «l’acte lâche» qu’est le meurtre de Nasrallah, affirmant que cet assassinat a entraîné le Liban et la région dans une nouvelle phase de violence. Saad Hariri a donc incité les Libanais à «faire preuve de solidarité et d’unité.»

Walid Joumblatt, le leader druze, ancien chef du Parti socialiste progressiste, a commenté sur X le meurtre du secrétaire général du Hezbollah. «Hassan Nasrallah et ses camarades ont rejoint la longue caravane des martyrs sur la route de la Palestine. J’adresse mes condoléances au Hezbollah et je rends hommage à la vie des civils innocents», a-t-il écrit sur X, accompagnant son message d’une photo de la mosquée du dôme du Rocher, à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam.

Le chef des Marada et candidat du tandem chiite Amal-Hezbollah à la présidence de la République, Sleiman Frangié, s’est, pour sa part, contenté d’un sobre message sur son compte X : «Le symbole n’est plus, la légende est née et la résistance continue.»

Les leaders des partis chrétiens des Forces libanaises et des Kataeb, Samir Geagea et Samy Gemayel, n’ont quant à eux pas réagi à l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah. Ces deux formations politiques sont farouchement opposées au Hezbollah.

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