L'Allemagne va intervenir en Syrie, ses citoyens craignent une hausse des risques terroristes
Comme Angela Merkel l'a demandé, l'Allemagne va pouvoir s'engager militairement en Syrie. Le Conseil des ministres allemand a ainsi validé l'idée d'une intervention. Ce qui fait une hausse des actes terroristes aux Allemands.
Comme annoncé depuis plusieurs jours, et suite à la demande de François Hollande, l'Allemagne va bien intervenir militairement en Syrie contre l'Etat islamique. La promesse d'Angela Merkel au président français a été validée, ce matin, par le Conseil des ministres allemands, a affirmé une source gouvernementale.
Bundeskabinett beschließt Anti-Terror-Einsatz in Syrien und im Irak https://t.co/JLjU8fBh2T
— ZEIT ONLINE (@zeitonline) 1 Décembre 2015
Cette décision de l'Allemagne fait en tout cas craindre aux citoyens allemands une hausse de la menace terroriste. Selon une sondage YouGov pour l'agence DPA, 71% des personnes interrogées estiment que le risque d'une attaque contre l'Allemagne va croître après l'engagement de l'Allemagne. Malgré tout, cette intervention est plutôt appréciée par l'opinion publique allemande : 45% des personnes interrogées soutiennent cette intervention militaire, alors que 39% des sondés s'y disent opposés.
Le contingent allemand devrait être, selon les premières estimations, de 1 200 militaires. L'armée allemande avait indiqué, dimanche, que «du point de vue militaire le nombre de soldats nécessaire pour assurer le fonctionnement des avions et navires devrait tourner autour de 1 200».
L'armée n'attendait plus que le feu vert du Conseil des ministres, ce qui ne semblait être qu'une formalité, Angela Merkel disposant d'une large majorité. Une frégate, des avions de reconnaissance et de ravitaillement devraient être envoyés dans les bases de l'OTAN sur zone très rapidement.
Il y a quelques jours, suite aux attentats du 13 novembre à Paris, la chancelière allemande avait promis à François Hollande de réagir vite et de s'engager dans la lutte contre Daesh en Syrie. Par ailleurs, dimanche, la ministre allemand de la Défense, Ursula von der Leyen, avait estimé que les dissensions entre les ennemis de Daesh ne font que renforcer l'Etat islamique et plaidé pour la mise en place d'une réelle coalition.