L'Algérie pourrait envoyer des troupes pour reconstruire Gaza si l'Égypte ouvrait les frontières

L'Algérie pourrait envoyer des troupes pour reconstruire Gaza si l'Égypte ouvrait les frontières© Associated Press
Déplacés palestiniens dans la bande de Gaza.
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En pleine campagne présidentielle, Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que les troupes algériennes pourraient être envoyées à Gaza si l'Égypte ouvrait les frontières. Le président algérien a notamment indiqué que l'armée apporterait une aide pour reconstruire l'enclave palestinienne.

«Je jure par Allah que si il nous facilite l’ouverture des frontières vers Gaza, nous savons quoi faire», a lancé lors d'un rassemblement le 18 août le président algérien Abdelmadjid Tebboune, en campagne présidentielle à sa propre réélection le 7 septembre prochain. 

Le chef d'État algérien a donc fait savoir que si le Caire ouvrait ses frontières avec l'enclave gazaouie, Alger serait prêt à envoyer des troupes pour aider les Palestiniens. En effet, depuis Constantine, Abdelmadjid Tebboune a rappelé que son pays n'abandonnerait jamais la Palestine et Gaza, en précisant que «dès que les frontières seront ouvertes et que nos camions seront autorisés à entrer, nous construirons 3 hôpitaux en 20 jours, et nous enverrons des centaines de médecins et aiderons, reconstruirons ce que les sionistes ont détruit». Depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre dernier, l'Algérie a pris fait et cause pour Gaza. Le pays n'entretient pas de relations avec l'État hébreu. 

En mai dernier, l'Algérie a présenté une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU «pour arrêter le massacre à Rafah», et exiger un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne. En mars, avec Pékin et Moscou, Alger avait rejeté la proposition américaine. Pour expliquer ce refus, Amar Bendjama, l’ambassadeur de l’Algérie, seul pays arabe au Conseil, avait exhorté l'ONU à «exiger un cessez-le-feu clair pour alléger le fardeau de la souffrance palestinienne», reprochant au projet américain de résolution de ne pas «porter un message clair de paix» et de cessation des hostilités.

L'Algérie, de tout temps avec la Palestine

En février dernier, l'Algérie avait également proposé une résolution au Conseil de sécurité pour imposer un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Cette dernière avait été rejetée par un énième véto américain. 

Outre son implication diplomatique pour tenter d'imposer une cessation des hostilités dans la bande de Gaza, Alger s'implique également en tant que médiateur pour mettre un terme aux contentieux entre les différents mouvements palestiniens. L'Algérie organise régulièrement des réunions en ce sens, dont la dernière remonte à octobre 2022. 

Cette attache à la cause palestinienne résulterait surtout d’un passé qui a beaucoup en commun. L’Algérie, du fait de son histoire récente avec l’occupation coloniale, est toujours solidaire des mouvements d’indépendance. Peu de temps après la guerre contre la France, Alger était surnommé «la Mecque des révolutionnaires». En effet, dans les années soixante, l’Algérie s’est érigée en terre d’accueil des mouvements anticoloniaux et révolutionnaires du monde entier. Le pays accordait son aide aux pays luttant pour leur indépendance contre les puissances coloniales de l’époque. C’est notamment le cas de l’Angola, du Mozambique, de l’Afrique du Sud, mais surtout de la Palestine. L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat prenait comme modèle le Front de libération nationale (FLN) algérien dans sa lutte contre l’occupation israélienne.

Alger a fourni des armes et entraîné des combattants de l’OLP. À ce titre, en 1967, lors de la guerre des Six Jours opposant plusieurs pays arabes à Israël, le FLN avait envoyé des troupes en Égypte. Compte tenu de la défaite éclair du Caire et de Damas, les soldats algériens n’avaient alors pas eu le temps de participer au conflit. Houari Boumédiène, ancien président algérien, déclarait en 1974 : «Nous sommes avec la Palestine, qu'elle ait tort ou raison». L’année suivante, l’Algérie avait parrainé et voté en faveur de la Résolution 3379 de l’ONU qui assimilait le sionisme au racisme. Résolution révoquée une vingtaine d’années plus tard par l'Assemblée générale des Nations unies.

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