Vaccins anti-Covid : Ursula von der Leyen épinglée par la justice européenne

Vaccins anti-Covid : Ursula von der Leyen épinglée par la justice européenne© Jean-Francois Badias Source: AP
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Parlement européen à Strasbourg ce 18 juillet (photo d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

La veille du vote portant sur sa reconduction à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a été pointée du doigt le 17 juillet par la justice de l’UE pour son manque de transparence sur les contrats d’achat des vaccins anti-Covid.

«La Commission n'a pas donné au public un accès suffisamment large aux contrats d'achat de vaccins contre le Covid-19», a souligné le 17 juillet la Cour de justice de l’UE qui s'est prononcée sur la gestion des contrats d'achats de vaccins par la Commission européenne au cours de la pandémie de Covid-19. Dans deux arrêts, cette institution établie à Luxembourg, qui avait été saisie par un groupe d'eurodéputés ainsi que par des particuliers, a donné partiellement raison aux plaignants.

Ceux-ci avaient réclamé en 2021 à cet organe exécutif européen d’accéder aux documents leur permettant de comprendre les termes et conditions des achats et de «s'assurer que l'intérêt public était protégé», stipule le communiqué de la cour.

Parmi les «irrégularités» soulignées par cette dernière, figure le refus «partiel» de divulguer les déclarations d'absence de conflit d'intérêts des négociateurs européens de ces achats. Le tribunal de l’UE a estimé que connaître leur identité et leur parcours professionnel était d’«intérêt public». Les juges européens ont également pointé du doigt certaines clauses des contrats, restées confidentielles, concernant des indemnisations et d'éventuels dommages et intérêts dus par les laboratoires en cas de défaut de leurs vaccins.

Une victoire partielle pour les partisans de la transparence

«Environ 2,7 milliards d'euros ont été débloqués afin de passer une commande ferme de plus d'un milliard de doses de vaccin» après l’arrivée en Europe début 2020 de la pandémie du Covid-19. Plus de la majorité des doses achetées ou réservées le furent auprès du duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, alors que cinq autres fabricants avaient vu leurs vaccins être homologués par le régulateur européen (AstraZeneca Janssen, Moderna, Novavax et Valneva).

Le tribunal a toutefois confirmé le bien-fondé d'un accès restreint du public à bon nombre de clauses des contrats, notamment celle mentionnant les lieux de production des vaccins. La Commission, qui peut encore former un pourvoi devant la Cour de justice de l'UE, a souligné n’avoir été condamnée que «sur deux points».

«Cette victoire, c'est grâce à Michèle Rivasi», a déclaré sur X (ex-Twitter) l’une des plaignantes, l’eurodéputée écologiste Jutta Paulus, en hommage à sa collègue française. Michèle Rivasi, figure des écologistes et de la lutte anti-lobbies, également plaignante dans cette affaire, est soudainement décédée à Bruxelles en novembre 2023.

«Pfizergate» : l'affaire des SMS reste en suspens

«La transparence ne se négocie pas, elle doit être le ciment de la démocratie !», a pour sa part déclaré Manon Aubry, coprésidente du groupe The Left (gauche radicale) au Parlement européen, demandant le report du vote concernant la réélection d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission.

Cette affaire éclaboussant l'actuelle présidente, pressentie pour être reconduite pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne, n’est pas la seule dans le cadre de la gestion de la crise du Covid-19. Le parquet européen a en effet ouvert, en octobre 2022, une enquête concernant les achats controversés de vaccins. Une vive polémique avait éclaté, un an plus tôt, à la suite des révélations du New York Times concernant un échange de SMS entre Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla.

Dans la foulée de ces révélations, face au refus du secrétariat général de la Commission européenne de transmettre les fameux «SMS et autres documents» ayant mené à la signature de ce contrat de plusieurs milliards d’euros à un journaliste du site allemand Netzpolitik.org, la médiatrice de l’Union européenne Emily O’Reilly avait critiqué l'attitude de l'exécutif européen.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix