Attaque iranienne contre Israël : face à Téhéran, les Occidentaux réitèrent leur soutien à l’État hébreu
Dans le conflit opposant Israël à l'Iran, les pays occidentaux ont réitéré leur soutien à l’État hébreu suite à l’attaque iranienne du 14 avril. Une réunion du G7 est également prévue afin de prendre des mesures diplomatiques contre Téhéran. Les pays de la région appellent les différentes parties à la retenue ainsi qu’à la désescalade.
Suite à l’attaque iranienne contre Israël ce 14 avril, les chancelleries occidentales ont réaffirmé leur soutien à l’État hébreu. Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a insisté sur «l'engagement sans faille des États-Unis en faveur de la sécurité d'Israël». De son côté, le Pentagone a annoncé avoir activement participé à la défense de l’État hébreu en abattant «des dizaines de missiles et de drones en route vers Israël».
Toutefois, lors d'un échange avec le Premier ministre israélien, Joe Biden a averti Benjamin Netanyahou que les États-Unis ne soutiendraient pas Israël dans une riposte contre l'Iran, a révélé un article du site israélien Axios. Pour autant, dans son communiqué, le président américain a déclaré qu’il convoquerait une réunion du G7 dans la journée du 14 avril afin de «coordonner une réponse diplomatique unie à l'attaque effrontée de l'Iran».
Du côté du Royaume-Uni, le Premier ministre Rishi Sunak a rapidement «condamne[r] dans les termes les plus vif» l'attaque «du régime iranien», estimant que Téhéran voulait «semer le chaos» au Moyen-Orient. Londres a ainsi réaffirmé son soutien à Israël, en étroite collaboration avec ses partenaires régionaux irakien et jordanien. Militairement, la Défense britannique a annoncé que ses avions ont survolé la Syrie et l'Irak afin de participer à la défense d’Israël face aux attaques aéroportées iraniennes.
Les Anglosaxons promettent d’accroitre la pression sur Téhéran
En France, en milieu de matinée, le président Emmanuel Macron a condamné «avec la plus grande fermeté l'attaque sans précédent lancée par l'Iran contre Israël, qui menace de déstabiliser la région». Le président français a également exprimé sa «solidarité avec le peuple israélien et l'attachement de la France à la sécurité d'Israël». Un soutien qu’avait déjà apporté, au cours de la nuit, le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné. Dans un message posté sur X, celui-ci avait estimé que l'Iran avait «franchit un nouveau pallier dans ses actions de déstabilisation», prenant «le risque d’une escalade militaire».
Sur le plan militaire, la position de Paris était ce 14 avril davantage floue que celles de Washington et Londres. Selon un article du Wall Street Journal, Paris aurait déployé sa marine dans la région au cours de la semaine écoulée, soit au moment où la menace d’une action militaire iranienne à l’encontre d’Israël grandissait. Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a également déclaré que la France avait apporté une «importante contribution» pour aider l’État hébreu à «déjouer» l’attaque iranienne. Une source militaire française, citée par l’AFP en milieu de journée, a quant-a-elle déclaré que Paris avait assurer «l’autodéfense» de ses bases au Proche-Orient.
Du côté de l’Allemagne, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, Berlin a averti «l’Iran et ses mandataires» de cesser une escalade qui «risque de plonger toute une région dans le chaos». Même son de cloche à Canberra. L'Australie a ouvertement condamné l'attaque iranienne qui «risque d’entraîner une plus grande instabilité et une plus grande dévastation dans tout le Moyen-Orient». Déclarant soutenir Israël et «la sécurité régionale», le gouvernement australien a assuré qu’il «continuera de travailler avec la communauté internationale pour accroître la pression sur l'Iran afin qu'il mette fin à ses actions déstabilisatrices».
Ryad, Bagdad et Le Caire inquiets d’une escalade régionale
Du côté des pays du Moyen-Orient, en revanche, la réaction à l’attaque iranienne était moins unilatérale. Dans un communiqué du gouvernement, rapporté par l'agence SPA, l'Arabie saoudite a «exhorté toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue», exprimant sa «profonde préoccupation» face «à l'évolution de l'escalade militaire dans la région et à ses graves répercussions».
Même chose, du côté de l’Égypte, dont la diplomatie a fait part de sa «profonde préoccupation» assurant être «en contact permanent avec toutes les parties concernées pour tenter de contenir la situation, arrêter l’escalade et épargner à la région le risque de sombrer dans une dangereuse spirale d’instabilité et de menaces pour les intérêts des populations». Quant à l’Irak, situé entre Israël et l’Iran, son président Abdel Latif Rachid a plaidé pour une «réduction des tensions» au Moyen-Orient tout en appelant à ne pas «étendre le conflit».
Un ton similaire à celui employé par la Russie et par la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, leurs diplomaties respectives faisant part de leur «extrême préoccupation» et appelant les parties concernées «à la retenue».
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les forces iraniennes ont lancé plusieurs salves de missiles et de drones contre Israël. Une attaque directe contre l'État hébreu, inédite, deux semaines après une frappe sur le consulat iranien à Damas qui a coûté la vie à plusieurs hauts gradés du Corps des gardiens de la révolution islamique. Une frappe, imputée à Israël, mise en avant par la représentation iranienne à l’ONU qui a invoqué l’article 51 de la Charte des Nations Unies relatif au droit à la légitime défense.