Jordanie : une frappe de drone tue trois soldats américains, Biden menace les groupes pro-Iran d'une riposte

- Avec AFP

Jordanie : une frappe de drone tue trois soldats américains, Biden menace les groupes pro-Iran d'une riposte© Wikimedia Commons.
Troupes américaines illégalement présentes en Syrie, à la base d'Al-Tanf (2017, image d'illustration).
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Trois militaires américains ont été tués et 25 blessés dans une attaque au drone en Jordanie, contre laquelle le président américain Joe Biden a promis de répondre en pointant des groupes pro-Iran.

«Nous allons répondre,» a lancé Joe Biden le 28 janvier, en marge d'un déplacement en Caroline du Sud, après une frappe de drone en Jordanie qui a tué trois militaires américaines et blessé 25 autres.

C'est la première fois que des soldats américains sont tués au Moyen-Orient depuis le début, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, faisant de nouveau craindre une escalade des tensions sur fond de guerre larvée entre Israël et l'Iran.

«Aujourd'hui, l'Amérique a le cœur lourd. La nuit dernière, trois militaires américains ont été tués, et plusieurs blessés, dans une attaque de drone sur nos forces basées dans le nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne», a déclaré précédemment le président américain dans un communiqué.

«Nous savons que cela a été mené par des groupes de combattants radicaux soutenus par l'Iran opérant en Syrie et en Irak», a accusé Joe Biden. «N'ayez aucun doute: nous allons faire rendre des comptes à tous les responsables, quand et comme nous le voulons», a-t-il ajouté. 

«Nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre les Etats-Unis, nos troupes et nos intérêts», a poursuivi, dans un communiqué, le chef du Pentagone Lloyd Austin.

«Un message à l'administration américaine», selon le Hamas

En cette année électorale aux Etats-Unis, les adversaires républicains de Joe Biden n'ont pas attendu pour critiquer son bilan diplomatique, Donald Trump dénonçant dimanche «la faiblesse, l'abandon» du démocrate sur ce dossier.

Le porte-parole du gouvernement jordanien, Muhannad Mubaidin, a de son côté condamné «l'attaque terroriste qui a visé une position avancée à la frontière avec la Syrie», frappant des troupes américaines «qui coopèrent avec la Jordanie pour faire face au terrorisme et sécuriser la frontière.» Il a affirmé qu'aucun soldat jordanien n'a été blessé ou tué.

Sur son compte Telegram, la «Résistance islamique en Irak», nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran, a de son côté revendiqué des «attaques menées ce 28 janvier à l'aube avec des drones» contre trois bases en territoire syrien, dont celles d'Al-Tanf et de Rukban, toutes proches du point où se rejoignent Irak, Syrie et Jordanie.

Sami Abou Zahri, un porte-parole du Hamas, a déclaré que la mort des trois soldats «est un message à l'administration américaine»: «la poursuite de l'agression américano-sioniste à Gaza fait risquer une explosion régionale».

L'Iran rejette toute implication

L'Iran a réfuté ce 29 janvier toute implication dans l'attaque au drone ayant tué trois militaires américains en Jordanie et affirmé qu'il ne recherchait pas « l'expansion » du conflit au Moyen-Orient.

Ces décès militaires américains interviennent dans un contexte éruptif: à la guerre à Gaza se sont en effet ajoutées de multiples frappes et attaques entre, d'un côté, l'Iran et ses alliés régionaux, et de l'autre Israël, les Etats-Unis et leurs partenaires.

Depuis la mi-octobre, plus de 150 frappes de drones ou tirs de roquettes ont visé les soldats américains et ceux de la coalition, en Irak et en Syrie. Elles sont généralement revendiquées par la «Résistance islamique en Irak». Washington avait jusqu'ici répondu par des frappes ciblées en Irak.

Plus au sud, les Houthis, qui visent depuis plusieurs mois le trafic maritime international au large du Yémen, ont également été la cible de frappes américaines depuis début janvier.

Par ailleurs, Israël a intensifié ses frappes contre le régime syrien et les groupes pro-iraniens dans ce pays. Israël fait aussi face, à sa frontière nord, à des échanges réguliers de tirs avec le Hezbollah libanais, très proche de l'Iran.

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