«Nous avons un partenariat remarquable» : quand Clinton louait la relation russo-américaine

«Nous avons un partenariat remarquable» : quand Clinton louait la relation russo-américaine© MIKHAIL KLIMENTYEV / POOL / AFP
L’ancien président Bill Clinton, lors des funérailles de l’ancien président russe Boris Eltsine à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, le 25 avril 2007 (photo d’illustration).
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Selon des documents américains déclassifiés et publiés le 25 janvier, Clinton avait fait l’éloge de la relation russo-américaine lors d’un entretien avec Eltsine en janvier 1994 appelant à accentuer le rapprochement entre Moscou et Washington. Mais c'est aussi durant cette décennie que les États-Unis ont piloté l'expansion à l'est de l'OTAN.

«Nous avons besoin d’un partenariat russo-américain actif» : tels furent les propos de Bill Clinton, alors président des États-Unis, lors d’une rencontre avec son homologue russe Boris Eltsine en janvier 1994. Trente ans après cet entretien au Kremlin, leur transcription déclassifiée a été publiée le 25 janvier sur le site de la National Security Archive, une association à but non lucratif basée à l’université George Washington.

Dans cette série de documents, on retrouve les entretiens du 42e président des États-Unis (1993 – 2001) avec plusieurs dignitaires de pays nés de l’explosion du bloc soviétique, dont les présidents ukrainien et russe. Lors d’un échange le 14 janvier 1994 avec ce dernier, au Kremlin, Bill Clinton a évoqué différents points du démantèlement de l’arsenal russe hérité de l’URSS, des armes chimiques à nucléaires, en passant par l’éventuel développement d’armes à faisceau de particules, et les traités START I et II que, assure-t-il alors à Eltsine, «notre parlement nouvellement élu ratifiera».

«Nous avons un partenariat remarquable», a déclaré, en fin d’entretien, le président américain à un Boris Eltsine qui venait d’acquiescer à toutes ses requêtes, «mais nous devons faire attention à la façon dont nous le définissons afin que les gens ne pensent pas que nous dépeçons leurs pays et prédéterminons leur avenir», a poursuivi le président américain.

«Si nous dirigeons de la bonne manière, nous avons une chance de contribuer à créer, sinon une Europe unie, du moins une Europe intégrée – qui n’est pas divisée pour la première fois de son histoire», a-t-il encore assuré. 

Élargissement de l'OTAN : une position américaine ambiguë

Présenté comme un compromis, entre certains pays d'Europe centrale et de l'Est désireux d'intégrer l'OTAN et une Russie ne voulant pas voir l'alliance s'avancer vers ses frontières, le Partenariat pour la paix (PPP) avait été annoncé lors d’un Sommet de l’OTAN qui s’est tenu à Bruxelles les 10 et 11 janvier.

Pour autant, les membres de l’Alliance avaient déclaré attendre et accueillir «favorablement l’élargissement de l’OTAN aux États démocratiques de l’Est». «La question n'est plus de savoir si l'OTAN acceptera de nouveaux membres, mais quand et comment» avait surenchéri Bill Clinton depuis Prague, le 12 janvier, soit deux jours avant sa rencontre avec Eltsine.

Fin janvier, la Roumanie et la Lituanie devenaient les premiers pays non-otanien à adhérer au PPP. Structure que la Russie allait rejoindre à son tour en juin 1994. Depuis, quinze pays ont quitté le Partenariat pour la paix dans la mesure où ils ont intégré le bloc militaire piloté par Washington. En décembre 1994, lors d’un Sommet de la CSCE (Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe) à Budapest, Boris Eltsine avait fustigé des États-Unis «dominateurs», les accusant d’essayer «de diviser à nouveau le continent» à travers l’expansion de l’Alliance atlantique.

Comme le relatait en 2020 un think tank washingtonien, l’administration Clinton était à l’époque «divisée» entre «partisans» et «sceptiques» de la Russie. Les premiers «craignaient que l’élargissement de l’OTAN n’aggrave l’insécurité de la Russie» alors que les seconds soutenaient cet élargissement «parce qu’ils pensaient que l’OTAN devait capitaliser sur la faiblesse temporaire de la Russie».

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