Mer Rouge : «Toute attaque américaine ne restera pas sans réponse», menace le chef des Houthis
- Avec AFP
Le chef des rebelles du Yémen, Abdel Malek al-Houthi, a menacé ce 11 janvier de riposter à toute attaque américaine en mer Rouge, par des opérations encore «plus importantes» que celle revendiquée le 10 janvier par son mouvement.
Dans un discours diffusé ce 11 janvier par la télévision Al-Massirah, le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a menacé de riposter à toute attaque américaine en mer Rouge. «Toute attaque américaine ne restera pas sans réponse. Et [la réponse] ne sera pas de l'ordre de l'opération menée récemment avec plus de 24 drones et plusieurs missiles, mais plus importante que cela», a-t-il déclaré.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien, les rebelles houthis multiplient les attaques contre la marine marchande en mer Rouge, affirmant viser des navires liés à Israël par solidarité avec la population du territoire palestinien.
Premier allié d'Israël, les États-Unis ont mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime de ces attaques dans cette zone stratégique où transite 12% du commerce mondial. Le 9 janvier au soir, les forces américaines et britanniques ont abattu 18 drones et trois missiles tirés par les Houthis, dans une attaque décrite comme d'une ampleur sans précédent dans la zone. Les rebelles, proches de l'Iran, ont revendiqué l'opération, affirmant riposter à une intervention des États-Unis le 31 décembre.
En mer Rouge, les Houthis renforcent la pression
Ce jour-là, répondant à une demande d'assistance d'un navire commercial, des hélicoptères de l'US Navy avaient coulé trois bateaux des rebelles, tuant dix membres d'équipages. «Les Européens, la Chine et le monde entier» peuvent traverser la mer Rouge sans «aucun problème», a déclaré Abdel Malek al-Houthi.
Mais «ceux qui veulent s'impliquer [...] et cibler les forces navales [des Houthis] mettent vraiment en danger leur flotte et leurs navires commerciaux», a-t-il ajouté, accusant les États-Unis de chercher à «entraîner les autres» et espérant que le «reste des pays arabes et musulmans ne s'impliqueront jamais aux côtés des Américains, des Israéliens et des Britanniques».
Le 10 janvier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution préparée par les États-Unis et le Japon, exigeant l'arrêt «immédiat» des attaques des Houthis en mer Rouge.