Gaza : les négociations s'accélèrent, une seconde trêve possible ?
Le dirigeant du Hamas Ismaël Haniyeh est en Égypte pour discuter d'un cessez-le-feu. Le 18 décembre, les chefs de la CIA et du Mossad ont rencontré le Premier ministre qatari pour négocier une pause humanitaire et la libération des otages.
Le chef du bureau politique du Hamas Ismaël Haniyeh a quitté le Qatar pour se rendre en Égypte ce 20 décembre afin de discuter d'une probable trêve avec Israël. Les négociations se sont également multipliées entre la CIA, le Mossad et le Premier ministre qatari, ont fait savoir plusieurs sources.
Médiateur historique dans le conflit israélo-palestinien, Le Caire a reçu ce 20 décembre Ismaël Haniyeh pour tenter d'obtenir une seconde trêve, avec en ligne de mire la libération des otages et l'approvisionnement humanitaire dans l'enclave gazaouie. Selon l'AFP, le dirigeant du Hamas doit notamment s'entretenir avec le chef du renseignement égyptien, Abbas Kamel.
Israël pose les conditions d'une seconde trêve
De surcroît, le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman Al-Thani a rencontré à Varsovie les chefs du Mossad et de la CIA David Barnea et Bill Burns. Le site d'information Axios rapportait dans un article publié le 19 décembre les coulisses de cette discussion. Le chef de l'agence d'espionnage israélienne serait prêt à accepter une nouvelle trêve d'une semaine sous réserve de la libération des otages femmes, des personnes âgées ainsi que ceux nécessitant de soins médicaux. En contrepartie, les autorités israéliennes pourraient libérer d'autres prisonniers palestiniens.
De son côté, le Premier ministre qatari a fait part du point de vue du mouvement islamiste selon lequel la libération des otages dépendait de la cessation des bombardements sur l'enclave gazaouie.
La pression monte sur Benjamin Netanyahou en Israël, après la mort par erreur de trois otages le 16 décembre, tués par Tsahal dans la bande de Gaza. D'ailleurs, le chef du Likoud a rencontré la famille des otages le 19 décembre au quartier général militaire Kirya de Tsahal à Tel-Aviv, tout en insistant sur l'importance de la libération de tous les détenus, rapporte le site The Times of Israël.
Le Jihad islamique a quant à lui publié une vidéo le 19 décembre de deux otages israéliens, appelant le Premier ministre Benjamin Netanyahou à arrêter le conflit à Gaza.
Autre signe notable indiquant qu'une seconde trêve serait sur le point d'être conclue : les propos du président israélien. Alors qu'Isaac Herzog recevait plus de 80 ambassadeurs le 19 décembre, il a fait part de sa volonté d'arriver à «une nouvelle pause humanitaire afin de permettre la libération des otages», tout en indiquant que la responsabilité incombait «entièrement [au chef du Hamas] Sinwar et aux dirigeants du Hamas».
Grâce aux négociations qataries et égyptiennes, une première trêve avait été mise en place du 24 novembre au 1er décembre, permettant la libération de 105 otages à Gaza, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.