Tortures de l'armée américaine à Abou Ghraïb : les victimes attendent toujours réparation

Tortures de l'armée américaine à Abou Ghraïb : les victimes attendent toujours réparation© WATHIQ KHUZAEI / POOL / AFP
Des prisonniers irakiens attendent d'être libérés, le 11 juin 2006, à la prison d'Abou Ghraib, à l'ouest de Bagdad (photo d'illustration).
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Vingt ans après l'invasion américaine en Irak, les Etats-Unis n'ont toujours pas offert de recours ou de compensation aux victimes d'abus commis dans la tristement célèbre prison d'Abou Ghraïb, dénonce l'ONG Human Rights Watch.

«Vingt ans plus tard, les Irakiens qui ont été torturés par le personnel américain n'ont toujours pas de voie claire pour déposer une plainte ou recevoir une quelconque forme de réparation ou de reconnaissance de la part du gouvernement américain», a affirmé Sarah Yager, directrice de l'ONG Human Rights Watch à Washington, dans un communiqué le 25 septembre. Or, ajoute-t-elle, «les effets à long terme de la torture sont toujours une réalité quotidienne pour de nombreux Irakiens et leurs familles».

Le groupe de défense des droits humains a dit avoir interrogé plusieurs personnes, dont Taleb al-Majli, un ancien détenu qui déclare avoir figuré sur une photo largement diffusée à l'époque et montrant des soldats américains empilant des prisonniers nus et cagoulés dans une pyramide humaine à Abou Ghraïb. Il affirme avoir été humilié et maltraité avec des chiens et des tuyaux d'eau. Libéré après 16 mois sans inculpation, il ajoute avoir encore des séquelles de ces abus.

Les responsables de l'administration Bush dédouanés par Obama

«Cette année-là et ces quatre mois ont changé ma vie pour le pire. Cela m'a détruit et a détruit ma famille», a-t-il affirmé, cité par Human Rights Watch, qui précise n'avoir pas été en mesure de vérifier l'intégralité de son récit.

Au moins 11 soldats américains ont été reconnus coupables d'abus à Abou Ghraïb, mais les détracteurs des Etats-Unis affirment que les punitions ont été légères et qu'aucun supérieur hiérarchique n'a été poursuivi. «Les Etats-Unis devraient fournir des compensations, une reconnaissance et des excuses officielles aux survivants des abus et à leurs familles», affirme Sarah Yager.

Quelque 100 000 Irakiens ont été détenus par la coalition dirigée par les Etats-Unis en Irak entre 2003 et 2009. Le président américain Barack Obama, élu en 2008 et critique de la guerre en Irak, a promis que les Etats-Unis ne pratiqueraient plus la «torture», mais a décidé de ne pas demander de comptes aux responsables de l'administration précédente de George W. Bush.

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