Lavrov : l’opération russe en Ukraine a donné une «impulsion» à la multipolarisation du monde

En ce jour de rentrée scolaire en Russie, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est adressé aux étudiants de l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO), l’occasion d’aborder les points chauds de l’agenda international.
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est adonné ce 1er septembre à son oral annuel devant les élèves et des enseignants de l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).
Rassemblés pour écouter leur ministre de tutelle, lui-même passé par les bancs de cette institution moscovite rattachée au ministère des Affaires étrangères, les étudiants ont interrogé le ministre sur plusieurs points chauds de l’actualité internationale.
Une actualité qui reste articulée autour du conflit en Ukraine, après un été marqué par le sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg ainsi que le sommet des BRICS à Johannesbourg.
Des rendez-vous internationaux où la diplomatie russe a redoublé d'efforts afin de pousser à l’émergence d’un monde multipolaire. Une dynamique, qui redéfinit l’ordre mondial, et à laquelle s'opposent les Occidentaux.
Ne «plus vivre selon les règles du "milliard doré"»
«Notre opération militaire spéciale a donné une impulsion puissante au mouvement, qui était déjà en train de mûrir dans la communauté mondiale, vers la justice et la multipolarité», a déclaré le ministre. Selon lui, «les pays de la majorité globale ne veulent plus vivre selon les règles que le "milliard doré"», en référence à la minorité de la population de la planète, regroupée dans les pays occidentaux.
Autres rendez-vous en perspective pour la diplomatie russe, celui du G20 à New Delhi les 9 et 10 septembre, ou encore la rencontre le 4 septembre à Sotchi entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux chefs d’Etat devraient y discuter de l’initiative de la mer Noire, plus connue sous le nom d’«accord céréalier» et dont la Russie s’était retirée mi-juillet, estimant que la part de ce deal la concernant n’était pas appliquée.