Sommet des BRICS : un tournant pour le monde ? - en continu
Le sommet des BRICS se tiendra du 22 au 24 août en Afrique du Sud avec, au programme, l'expansion du bloc de pays émergents à de nouveaux membres ainsi que les moyens d'étendre son influence politique et économique mondiale.
En marge de ce dernier jour du sommet des BRICS à Johannesbourg, le président sénégalais Macky Sall a commenté le rôle du pays dans le processus d’élargissement de l’organisation. Bien que le Sénégal ne soit pas membre des BRICS, il va travailler «en étroite collaboration» avec les pays membres, a ajouté le dirigeant africain.
Selon Macky Sall, la discussion est ouverte entre les BRICS et les pays de l’Afrique de l’OuestSuite de la session plénière des BRICS.
Commentant la crise au Niger, Sergueï Lavrov a jugé qu’une intervention de la Cédéao serait «néfaste», et «causerait la mort de milliers de personnes».
Les critères d'élargissement des BRICS tiennent compte du poids, de la crédibilité, de l'importance et de la position d'un pays sur la scène internationale, a rapporté Sergueï Lavrov.
Les ministres des Finances des BRICS formeront un groupe pour le prochain sommet de Kazan sur la formation d'un système de paiement alternatif, a-t-il aussi fait savoir.
Dans ses documents adoptés à Johannesbourg, le groupe des BRICS a plaidé pour un élargissement des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU à l’Inde et au Brésil, a indiqué Sergueï Lavrov. Le diplomate russe a rejeté les candidatures du Japon et de l’Allemagne, qu’il a qualifiés «d’exécutants » des volontés occidentales.
Sur 23 demandes officielles, six candidats ont été acceptés. Cela s’explique par une volonté de se rapprocher du groupe des cinq au vu de l’hégémonie occidentale, a jugé Sergueï Lavrov.
«Tout cela est manifeste, il est clair que cette hégémonie est mondiale, que l’objectif des Etats-Unis en punissant la Russie par le biais de l’Ukraine vise à rejeter toute position différente», a fustigé le diplomate.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré, en marge du sommet des BRICS, le président bolivien Luis Arce Katakora.
© RT en français«Les parties ont confirmé leur orientation vers le renforcement du partenariat multiforme russo-bolivien», a fait savoir la diplomatie russe. «Les questions de la mise en œuvre de la demande d'adhésion de la Bolivie aux BRICS ont été abordées», a-t-il ajouté.
Les BRICS ne s'opposent à personne, mais la création d'un ordre mondial multipolaire suscite des inimitiés, a déclaré en substance Vladimir Poutine, dénonçant ceux qui veulent «préserver le monde unipolaire».
L’Occident met en œuvre «un colonialisme dans un nouvel emballage» : «Les colonisateurs modernes tentent de résoudre les problèmes aux dépens d'autrui en siphonnant les ressources des pays en développement.» La majorité mondiale, fatiguée des pressions occidentales, est selon lui désireuse d’une coopération «sur un pied d’égalité».
Vladimir Poutine a de surcroît fustigé les attaques occidentales à l’encontre des valeurs traditionnelles.
Session plénière des pays membres et candidats des BRICS :
11h30 CET
Avec AFP – Le sommet 2023 des BRICS marque selon ses protagonistes un tournant mondial. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa accueille les dirigeants du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine jusqu’au 24 août à Johannesbourg.
Son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé dans la capitale économique sud-africaine le 22 août au matin, de même que le président chinois Xi Jinping et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, ne devrait pas tarder.
Le 15e sommet des BRICS intervient à un moment où les divisions sur la scène internationale ont été accentuées par le conflit en Ukraine. L'Afrique du Sud, la Chine et l'Inde n'ont pas condamné Moscou depuis le début du conflit et le Brésil a refusé de se joindre aux pays occidentaux pour envoyer des armes à l'Ukraine ou imposer des sanctions à la Russie.
Cyril Ramaphosa a réitéré avec force le 19 août sa politique de «non-alignement», affirmant que l'Afrique du Sud ne se laisserait «pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales».
Dans une tribune publiée le 21 août dans des médias sud-africains, le président Xi Jinping a déclaré que les dirigeants au sommet exhorteraient la communauté internationale «à promouvoir un rôle plus important du mécanisme de coopération des BRICS dans la gouvernance mondiale».
Non-alignés ?
Produisant un quart de la richesse mondiale et comptant 42% de la population du globe, les BRICS ont en commun leur revendication d'un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en particulier vis-à-vis des Etats-Unis et de l'Union européenne. Le groupe cherche à étendre son influence et envisage de s'élargir.
Une quarantaine de nations ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre le groupe. L'Iran, l'Argentine, le Bangladesh et l'Arabie saoudite font notamment partie des aspirants.
L'Afrique du Sud a planché cette année sur une liste de «directives» pour l'entrée de nouveaux membres, a indiqué le 21 août la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, cette expansion étant encore à discuter.
Une cinquantaine de chefs d'Etat «amis des BRICS» sont également attendus au sommet. Pretoria a aussi annoncé la venue du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.